Après les festivités de la Journée de la Terre célébrées dans une ambiance joviale et bon enfant, le temps est venu de passer aux choses concrètes et sérieuses. En effet, comme la protection de l'environnement n'est pas un prêt- à-penser idéologique ni plus simplement un prêt-à-porter à des fins de publicité ou de marketing politique ou économique, la question ne saurait être résumée en une chanson ou réduite à un festival limité dans le temps et l'espace. Les enjeux sont infiniment plus grands et il est à souhaiter que cette campagne de sensibilisation ait servi au moins à faire passer le message à tous les acteurs de la société. La question est de savoir dans quelle société vivrons nos enfants et quelle vie voulons-nous pour nos petits enfants !? La réponse à cette question dépend des choix, des alternatives et des politiques que nous allons adopter aujourd'hui et surtout dans quel sens nous allons poursuivre les différentes dynamiques de développement. L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'adopter un projet de société novateur et moderne capable de soutenir le boom démographique, l'expansion urbanistique et la croissance économique sans que les équilibres écologiques et les milieux naturels ne soient dégradés, ni que la qualité de vie des citoyens ne soit atteinte. Par ailleurs, sauvegarder l'environnement doit être mis au niveau de l'équation qui a pour ambition de protéger la santé des populations de toutes les pollutions connues ou inconnues, visibles ou invisibles, (eau, air, déchets, forêts, énergie…). Pour le reste, il serait intéressant que l'esprit de la Journée de la Terre qui a soufflé sur Rabat puisse s'étendre dans les autres régions par le biais d'activités durables et permanentes de Larache, à Berkane, en passant par Figuig ou Tiznit. Pour que la nuit ne tombe pas sur le jour de la Terre. Pour que nos décideurs se décident !