«Le président n'aime pas qu'on se moque de lui». C'est ce qu'a indiqué le Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, après les réserves émises par Abdelaziz Bouteflika sur la gestion des projets, lors de sa visite, mardi dernier à Annaba. En effet, le chef de l'Etat algérien n'a pas mâché ses mots en critiquant vivement le retard de 6 mois sur les délais de réalisation de l'infrastructure de la nouvelle aérogare Rabah Bitat. «Si cela va continuer, vous n'avez qu'à reprendre à Zéro». Cette colère est intervenue après que le président ait reçu un rapport selon lequel des pots de vin ont été versés par l'entreprise égyptienne, Arab Contractors qui exécute ce projet, à des responsables aussi bien au niveau parlementaire que sur le plan des élus locaux à Annaba. Les ministres qui avaient accompagné Bouteflika dans cette visite dont, entre autres, le ministre de l'Intérieur et des Travaux publics, ont laissé entendre que le chef de l'Etat a demandé dès son retour au palais d'El-Mouradia, d'ouvrir une enquête pour mettre tous les impliqués devant leurs responsabilités. Bouteflika estime que tout retard dans le programme de relance économique qu'il avait initié et mis sur les rails, il y a plus de quatre ans, le vise personnellement.