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Elections 2007 : La stratégie de l'opposition
Publié dans La Gazette du Maroc le 14 - 05 - 2007

Il y a la majorité gouvernementale. En face, le PJD. Entre les deux lignes de front, un presque no man's land politique. L'opposition, c'est d'abord le PJD. Même sans ligne directrice très claire, il est en train de s'accaparer l'espace de la contestation institutionnelle.
Il est presque écrit que les échéances de 2007 se réduiront, forcément, sinon inéluctablement, à un duel PJD-majorité actuelle. Les pronostics ne manquent pas d'acuité. Ni de raisons, d'ailleurs. Deux, au moins, pèseront lourd dans ce genre d'exercice. D'une part, le parti islamiste est donné favori, sinon le seul favori des législatives prochaines. D'autre part, le délitement de l'ancienne majorité, celle taxée du qualificatif «administratif», est un fait. Presque une évidence. D'autant plus que rien ne semble inverser le cours des choses.
Le PJD
Promis à une victoire quasi-certaine, d'aucuns parlent même d'un raz-de-marée, le parti de Saâd Eddine El Othmani donne l'impression de n'en avoir cure ! Presque boudeur, le PJD n'en fait pas une histoire de gouvernement. Encore moins, de grand soir. Du côté des barbus, on sait garder raison, il n'en demeure pas moins que les esprits, ceux des adversaires, s'échauffent déjà. A tel point qu'il est devenu presque évident, que la majorité actuelle sera reconduite. Un exemple éloquent : le mois d'avril dernier a connu une prolifération, sans précédent, en message, à peine codé de la part des dirigeants de la mouvance légaliste de l'islamisme politique marocain. Abdelilah Benkirane, Mokri Abou Zayd ou encore Saâd Eddine El Othmani n'ont pas exclu une alliance avec le PI et l'USFP. Poker menteur ou politique sincère ? On n'en saura rien, hélas. D'abord, aucun des deux partis n'a jugé nécessaire de répondre, ni par l'affirmative ni par la négative aux dites déclarations. Ensuite, le PJD lui-même s'est contenté de tourner la page sans rien y ajouter. En attendant des jours meilleurs ?
Une chose est sûre : lors d'une rencontre entre la majorité et les responsables de l'Intérieur, la question soulevée par le ministre délégué a été vite close. Rien ne semble obliger les partis concernés à répliquer. D'autant plus que les engagements sont solennellement assumés au sein de la majorité !
Que fera donc le PJD, sans lendemain exécutif ? Pour une opposition donnée gagnante, il faut reconnaître qu'elle navigue sans ligne directrice de fond. Autant dire que ses thèmes récurrents, dont la morale et la conduite sociale, sont loin de lui procurer, pour l'instant au moins, un profil de parti du gouvernement. Force est de parier que les hommes de Saâd Eddine El Othmani vont se contenter de la stratégie de «toute opposition». En décodé : s'accaparer l'espace de contestation légaliste et faire en sorte que le seul référentiel, ici et maintenant, reste le référentiel pjdiste. Ce qui est en train de se passer, non sans succès. En fin de compte, ni l'opposition gauchisante, ni celle héritée de l'ancienne ère ne saurait concurrencer, après 2007, la «vox islamista». Encore moins celle des islamistes Adlis qui, pour l'heure, se limite à la contestation extra-institutionnelle. Pour le bonheur du PJD.
Opposition soft
On est loin d'une opposition porteuse de projet économique ou social différent. La fibre moralisatrice, et donc non mesurable, gagne certes du terrain, mais affaiblit en revanche la crédibilité du discours politique. Pour les partis issus de l'ancienne majorité, la tâche est encore plus ardue. Le clientélisme, depuis longtemps anachronique, et la pauvreté de l'offre pénalisent cruellement les amis de Abied, Kadiri et les autres. D'autant plus que les tentatives de fédérer les amitiés d'antan sont tombées à l'eau ! Al Wifak, dont la vie n'a duré qu'une vie de rose, est atterré et sans lendemain. Depuis que les mouvements ont renoué avec leurs amours, les anciens alliés se sont involontairement privés d'un pivot, qui plus est n'a pas souffert du changement. Plus : l'Ump a la tête bien ailleurs. Pis : l'offre politique nouvelle sur le marché est plus attrayante, même si elle n'est pas forcément islamiste. Le label «opposition alternative» est ainsi accaparé par les nouvelles formations. Elle-même en quête de reconnaissance, elle ne table pas sur une maturité politique qui lui donnera sa place une fois l'heure venue.
Du coup, un retour en force de l'UC ou du PND est plus qu'hypothétique. La nouvelle donne a tourné la vapeur, et seule une opposition islamisée est recevable. Il faut incontestablement compter avec la vulgate intégriste un certain temps. Surtout que le thème économique libéral est mâtiné d'un discours moralisateur «payant». Ce qui explique, en partie, une certaine propension, chez une certaine élite économique à se rallier aux islamistes! Une misère libérale ? Les voies des seigneurs libéraux ne sont pas toujours impénétrables !


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