Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, connu pour ses amitiés de longue date avec les Américains, s'est trouvé très mal à l'aise lorsqu'il défendait à Moscou les bienfaits de la création du cartel gazier qui regroupera son pays, l'Algérie, l'Iran et le Qatar. Le chef de la diplomatie algérienne a été énormément gêné lorsque l'agence d'information russe, Ria Novosti, a publié, au cours de sa présence dans la capitale russe, une analyse de Victor Litovkine sur l'avenir des relations algéro-russes et du partenariat stratégique initié entre les deux pays sous deux angles. Egalement, des révélations sur le volume des contrats d'armement dépassant, pour l'instant les 7,5 milliards de dollars et qui auront tendance à doubler, devant permettre, à l'Algérie de se hisser à la première place des clients des industries de défense russes. Alger occupe aujourd'hui la 3ème place après la Chine et l'Inde. Parmi les autres révélations qui ont tellement agacé l'homme proche à la fois du président Bouteflika et des Etats-Unis, les précisions sur la nature des armes que l'Algérie entend acquérir dans les prochains mois. Il s'agit des chasseurs polyvalents– 36 MIG, 29 SMT légers, 28 SU-30 MKA lourds et 16 avions d'entraînement et de combat YAK130, 8 systèmes de missiles sol-air S-300 PMU2 Favorit, 30 systèmes de missiles sol-air Toungouska-M1 et plusieurs dizaines de chars T-90 S. Ce qui le gêna aussi le plus, c'est la convocation, par son ministère de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger pour lui demander des explications.