COOPERATION Nos amis belges à l'honneur La Belgique, l'autre pays francophone dont on compte beaucoup de ressortissants à Marrakech, a été sous les feux de la l'actualité ces derniers jours dans la capitale ocre. En effet, l'important groupe belge Belgacom spécialiste de la télécommunication à travers la téléphonie a signé un accord à Marrakech avec Maroc Telecom, en présence de son Président Directeur général Midier Bellens. C'est un protocole de partenariat en vue du lancement prochain d'un nouvel opérateur dans la téléphonie. Un opérateur qui propose une offre sur mesure notamment entre la Belgique et le Maroc afin de faciliter les relations entre les deux pays. Toujours à Marrakech, et profitant de la présence dans la ville ocre du Premier Ministre belge Goy Verhofstadt, le premier ministre marocain Driss Jettou ont signé un accord de coopération bilatérale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Une plateforme opérationnelle va être mise en place entre les services de police des deux pays. Coté économique, des accords vont être également conclus d'ici peu, permettant un renforcement sérieux du business Maroco –belge. De nombreuses entreprises belges vont accroître leur présence au Maroc et tout particulièrement à Marrakech, notamment dans les secteurs agro- alimentaires et dans le textile. On retiendra également que la Belgique dont le premier ministre avait été reçu en audience par le Souverain, compte régulièrement près de 500.000 visiteurs au Maroc dont près de 130.000 à Marrakech. sauvegarde dU patrimoine Les Tanneurs : Un quartier vétuste Le quartier des tanneurs à Marrakech, Bab Dbagh est probablement l'un des endroits touristiques les plus fréquentés de la cité ocre. Constitué d'une bonne vingtaine de souks et de tanneries traditionnelles, il est, à n'en pas douter, une véritable vitrine du savoir-faire marocain et Marrakchi en matière de traitement des peaux et le travail du cuir. Situé à l'est de la Médina, ce quartier totalement atypique, est actif depuis de très nombreuses décennies et souffre aujourd'hui de sa vétusté. L'odeur nauséabande qui s'en échappe et qui est dûe principalement à la chaux utilisée et aux nombreux bains pour assouplir les peaux. Ces dernières sont en effet remplies d'urines d'animaux et de fiente de pigeons.Un cocktail sans pareil utilisé depuis des lustres par les tanneurs pour travailler le cuir. Il se dit que cette technique est utilisée depuis le moyen âge. Evidemment, une telle pollution et de telles odeurs plongent tout le quartier dans un environnement nauséabond dont souffrent tous les riverains. Sans oublier les quelques 300 emplois affectés par ces tanneries. Ainsi, la FEDIC, La fédération des Industries du cuir et le gouvernement, ont conclu un important protocole sur la relance et la modernisation de ce site avec une mise à niveau dans le cadre du plan Emergence. Sur un plan économique, il est également urgent de relancer ce secteur du cuir qui a, en quelques années, perdu plus de la moitié de son chiffre d'affaires à Marrakech. Les touristes boudent quelque peu les articles en cuir. En attendant des jours meilleurs, ce secteur se focalise sur l'exportation sur les marchés extérieurs, laquelle marche encore très bien. L'eau à Marrakech Un problème majeur Considérant Marrakech comme l'une des étapes les plus importantes de son tour du Maroc, le ministre de l'aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement, Mohamed El Yazghi a révélé l'importance du défi hydrique, notamment en période estivale. Marrakech doit se doter de structures en la matière avant 2020. Entre la sécheresse qui frappe régulièrement cette région et le pompage excessif et permanent au sous sol, les nappes phréatiques sont largement déficitaires puisqu'aujourd'hui, les prélèvements sont estimés à 600 million de m3 / an pour un potentiel estimé à seulement 470 millions de m3/an. Il ne faut pas oublier non plus, l'arrivée de très grands investissements touristiques ainsi que de nombreux grands projets et chantiers en cours de réalisation. tout cela va augmenter considérablement la demande. Une stratégie urgente doit être mise en place avec notamment la réalisation de barrages à Ouirgane et la construction de plusieurs stations d'épuration des eaux usagées. Une station est en cours de réalisation à Marrakech pour un budget de 1 milliard de DH et devrait être opérationnelle dès 2008. La réhabilitation du réseau de la RADEMA est également au programme, afin de stopper les très nombreuses fuites qui causent la perte de quelques 40% des eaux de la ville de marrakech. Alors attention aussi aux robinets mal fermés et à tous les autres gaspillages. ENVIRONNEMENT Protégeons nos palmiers Si la préservation de la planète est à l'ordre du jour, chaque citoyen se doit aujourd'hui d'y contribuer par des actes. Tel est le constat fait par un groupe franco- marocain qui réunit des architectes, des paysagistes, des agronomes et des experts autour d'un projet : l'avenir de l'Oasis Hassan II implantée sur une superficie de1600 hectares. Cette oasis situeé au sud des jardins de l'Agdal, souffre bien sûr de la prolifération des constructions résidentielles et touristiques. Le premier constat est de démontrer la fragilité de cet îlot vert déjà partiellement occupé et ce, malgré l'interdiction de construire. Hélas, des dérogations ont été largement accordées. De surcroit, la montée des prix du terrain favorise ici la spéculation foncière poussant les agriculteurs locaux à vendre leurs terres et les investisseurs à acquérir ces terrains en vue de construire. Ce premier bilan fait, les risques de voir cet îlot de verdure devenir une zone d'habitation, doit être pris en compte très rapidement. Les mesures à prendre sont multiples. Dans un premier temps, il faut protéger cet espace des spéculateurs. Ces experts ont aussi souligné l'importance de revaloriser les productions agricoles, peut- être en les libéllisant avec des critères de qualité. Enfin, il faut sensibiliser les politiques, car la survie de cet espace vert aux portes de Marrakech, passe par leur bon vouloir et par leurs actes. La ceinture verte de Marrakech se doit de survivre et il n'est pas encore trop tard. Alors place à l'action. Art et Culture Un festival pour l'art du jardin arrakech s'apprête à accueillir la première édition de son festival de l'art du jardin du Maroc initié par le magazine «Jardins du Maroc Jardins du monde» du 12 au 15 avril 2007. «Jardin' Art 2007» est une manifestation à la fois culturelle, scientifique et éducative qui a pour thème fédérateur l'art du jardin. Elle a pour objectif de réunir pendant quatre jours des artistes, des paysagistes, des architectes, des professionnels et des amateurs du jardin. A travers cette manifestation, les organisateurs cherchent à promouvoir l'art du jardin et d'inciter le public à une prise de conscience de la richesse et de la valeur du patrimoine vert au Maroc. Un patrimoine qui mérite d'être sauvegardé. Le jardin peut être aussi l'exemple d'un développement durable et respectueux de l'environnement. Des artistes marocains tels Farid Belkahia, Omar Bouregba, Laârbi Cherkaoui, Bouchaib Habbouli apportent leur soutien à ce festival et animeront différents ateliers avec les enfants des écoles de Marrakech ou créeront des œuvres éphémères spécialement conçues pour cet événement qui durera quatre jours et avec la participation d'artistes et de paysagistes de plusieurs pays étrangers notamment la France et l'Italie.