Jeune et mère de deux enfants, elle a obéi aux ordres de son mari qui purge une peine d'emprisonnement d'un an à Oukacha pour trafic de stupéfiants. Piégée par la police, elle a été prise en flagrant délit dans la rue Socrate, près du complexe sportif Mohammed V de Casablanca. Les deux enfants sont restés en larmes, le ventre creux. C'est vendredi 1er décembre que J. A. a été déférée devant le tribunal de première instance de Casablanca par la 4ème section de la police judiciaire préfectorale. Le mari, un quadragénaire, était dealer. Il a fini par se faire prendre pendant le mois de Ramadan. Il purge actuellement une peine d'emprisonnement d'un an. Père de deux enfants, une fille et un garçon, il était leur seule ressource. Sans travail et ne sachant que faire, l'épouse, devant les demandes pressantes et, pourtant très simples des enfants, J.A. n'avait d'autres choix que de se plier aux « instructions » du mari. Et c'est de l'intérieur de la prison d'Oukacha qu'il la guidait par cellulaire. Il lui indiquait noms et adresses pour qu'elle livre la marchandise. L'information est tombée entre les mains de la police judiciaire qui lui a tendu un piège. Rue Socrate, juste à côté de la clinique qui porte le même nom. Elle s'apprêtait à livrer toute une plaque de chira à un consommateur. Prise en flagrant délit, elle devait conduire les policiers chez elle. Le lot était de 4 kilogrammes. Elle avoue sa mésaventure dans le milieu de la drogue pour subvenir aux besoins d'enfants qu'elle a laissés en larmes lorsqu'elle devait se plier aux injonctions des enquêteurs. Heureusement, dans leur grand malheur, les mômes seraient pris en charge par une sœur qui habite Derb El Kabir. Une horde de dealers A derb R'Mad et au quartier Boutouil, « Houimda » faisait la pluie et le beau temps. Il faisait partie de la cour des grands trafiquants du fameux Rivotril. Ces psychotropes que notre voisin frontalier nous livre à longueur de journée par caisses entières. Il sera conduit au commissariat de police en possession seulement de dix comprimés et d'une somme d'argent fruit des ventes effectuées avant l'arrestation. « Houimda » n'est pas à sa première incarcération. Sa fiche anthropométrique en dit long. « Bouaouda », marchand ambulant de châtaignes, ne prêtait aucunement attention à ses recettes. Son commerce n'était en fait qu'un déguisement. Sachant qu'il était surveillé par la police et ne pouvant pas se priver du trafic de psychotropes et de stupéfiants, Bouaouda a eu recours à cette astuce qui, avec le temps, a fini par être découverte. Il a été pris la main dans le sac avec 12 comprimés de Rivotril plus deux autres qu'il s'apprêtait à filer à un consommateur. A derb Ghallef, l'ingéniosité des télécom. a fortement inspiré un dangereux dealer, longuement recherché par la police. «Assaria» (recharge rapide). Tel a été le surnom que ce trafiquant s'est choisi. Son déguisement à lui n'étaient pas les châtaignes mais les légumes. Cette nouvelle arrestation pèsera lourd sur son dossier qui fait défiler plusieurs arrestations. «Tâaïbez» a été arrêté en possession de 50 comprimés de Rivotril dans l'ancienne Médina, à Derb R'Mad. Ses aveux ont conduit les policiers à mettre la main sur son fournisseur, un certain « Dicor » qui a élu domicile à El Hank. Mais ce dernier, après avoir été informé de l'arrestation de « Tâaïbez » s'est débarrassé de sa marchandise mais n'a pu nier avoir fourni des quantités importantes à son ami. Ces deux trafiquants ont été déférés devant la justice vendredi 1er décembre. « Boubrais », déféré jeudi 30 novembre devant le tribunal de première instance, était en possession de 42 grammes de chira. « Aouidate » n'avait plus que trois comprimés de Rivotril, mais était en possession de 630 DH, recette du jour. La semaine s'est achevée avec l'arrestation d'un certain Bahi, dans la rue Ibnou Faes, au Mâarif. Il avait sur lui six plaquettes de chira.