Située sur la côte atlantique à une vingtaine de kilomètres de Casablanca dans les tribus des Zénatas, Mohammedia, était connue depuis longtemps sous son appellation de Fédala. Ainsi, la cité fleurie possède une bien longue histoire. Il était une fois Fedala... C'est entre le Xe et le XIe siècle, que les Barghwatas* construisent un port sur l'Atlantique (au nord d'Anfa). Ils en font un centre important d'exportation de produits agricoles, principalement du blé. Pêcheurs et marchands espagnols, Génois et Vénitiens commercent avec ses habitants au XIVe et au XVe siècles. Au XVIIe siècle, cette baie de Fédale ou « d'isle de Fédala » sert de refuge momentané aux bâtiments des corsaires de Salé, poursuivis par les frégates du roi de France. Vaincus les pirates laissent place au XVIII ème siècle, à la marine française. La casbah de Fédala est construite à la même époque. À la tombée de la nuit, sa porte principale est fermée et seuls les résidents connus ont le droit d'y rentrer. Les Portugais qui l'occuperont un peu plus tard, y laisseront quelques édifices encore visibles. En 1910, la ville compte 300 habitants. Elle n'est encore qu'un simple souk pour les tribus Zenatas. Derrière les remparts, du côté de Tamasna, se trouvent des silos de céréales construits par le sultan Mohammed Ben Abdallah. *Au sud de l'oued Sebou, les Barghwatas fondent un petit état indépendant en 744 dans le Maroc occidental, qui pratique un islam altéré et dure jusqu'à la fin du XIe sc.).