Le CRI : un pari et un projet Le Centre Régional d'Investissement de Casablanca débutera officiellement ses fonctions ce lundi. Les responsables s'assument jusqu'au bout pour faire réussir cette entreprise ardue qu'est la simplification des procédures administratives et la réforme des rapports de l'administration aux investisseurs et opérateurs économiques. C'est officiel. Le Centre Régional d'Investissement (CRI) du Grand Casablanca, dont la direction a été confiée à M. Mouad Jamai, démarre lundi. La structure de ce centre régional d'investissement, mise en place depuis des mois, vient d'être finalisée pour accueillir lundi les premiers investisseurs et les opérateurs économiques. Le centre régional de Casablanca, le plus important de tout le pays, est amené à jouer un rôle prépondérant en matière de développement des investissements au niveau de la région par la simplification des procédures et par la rapidité d'exécution des formalités de création d'une entreprise. En effet, parmi les facteurs qui bloquent l'investissement au niveau de la région de Casablanca, on note la lenteur des différents services de l'administration. Un investisseur devait passer plus de deux mois en moyenne pour accomplir toutes les formalités administratives lui permettant de lancer son projet. Les différentes gymnastiques auxquelles devaient se livrer des opérateurs économiques pour créer une entreprise décourageaient plus d'un. L'ouverture de ce centre "pilote" sera suivi incessamment par celle des autres centres régionaux. Des chefs d'autres Centres Régionaux d'Investissements assurent qu'elles sont programmées dans les mois à venir. Le rôle assigné à ces différents responsables des Centres Régionaux d'Investissement du Royaume, qui ont suivi pendant plusieurs mois des séminaires de formation et multipliés les rencontres avec les investisseurs, rappelons-le, est la facilitation des démarches que les entrepreneurs doivent entreprendre pour la concrétisation de leurs projets. Il leur est demandé ainsi d'être à l'écoute des investisseurs, de les assister dans toutes leurs démarches administratives et de les aider à concrétiser leurs projets. Efficacité et professionnalisme sont donc les maîtres mots qui les guideront dans leur quotidien. Les espoirs que portent en effet les opérateurs économiques sur le bon fonctionnement des Centres Régionaux d'Investissements et les enjeux liés à cette nouvelle dynamique sont de taille. Signe du sérieux de l'affaire, la réforme des rapports des investisseurs et des milieux affairistes à l'administration constituait depuis longtemps l'une des préoccupations majeures de S.M. le Roi Mohammed VI qui a appelé le gouvernement à préparer rapidement les textes législatifs et réglementaires pour la concrétisation de cette réforme et réussir ainsi cette entreprise ardue. Cette nouvelle réforme est à même de permettre de formaliser les nouvelles dispositions devant régir les relations de l'administration aux investisseurs. Un acquis important pour le Maroc si la réforme est menée à son terme.