Wafabank - Crédit du Maroc Le groupe Wafabank compte probablement acquérir les 51% détenus par le Crédit Lyonnais dans le capital de sa filiale marocaine, le Crédit du Maroc. Rien n'est encore officiel mais différentes rencontres ont eu lieu le mois dernier entre les responsables des deux groupes. Qu'est ce qui se prépare dans les couloirs de l'Etat-major du groupe Wafabank ? En moins d'un mois, deux délégations du Groupe Wafabank, formées d'analystes financiers et de directeurs généraux, se sont déplacées en France pour rencontrer des responsables du Crédit Lyonnais. A en croire la rumeur, le Groupe Wafabank a dépoussiéré son vieux projet : celui d'acquérir le Crédit du Maroc. Cette éventuelle fusion-absorption n'est plus à écarter puisque le Groupe Wafabank détient déjà près de 29% du Capital de la filiale Marocaine du Crédit Lyonnais. Contactés, les responsables des deux établissements bancaires préfèrent ne pas se prononcer sur cette affaire. La cession par le Crédit Lyonnais des 51% qu'il détient dans le Crédit du Maroc n'est pas encore officielle. Mais les récents événements laissent présager que le groupe Wafabank compte, dans les mois qui viennent, présenter au management du Crédit Lyonnais une offre d'achat officielle de la totalité de sa participation dans le Crédit du Maroc. En juin dernier, Wafaassurances avait en effet, pendant une semaine, soutenu le cours de l'action Crédit du Maroc. L'argument avancé par le management de la compagnie d'assurances est qu'il était impossible de provisionner la totalité des moins-values constatées sur les titres détenus dans le capital du crédit du Maroc, au risque de se trouver en dépassement des ratios réglementaires. Le cours de l'action a atteint un plus haut qui lui a permis d'inscrire dans le bilan les niveaux de provisions tolérés par la réglementation prudentielle sur les assurances. Mais l'ensemble de la communauté bancaire et financière s'est demandé pourquoi la compagnie avait choisi d'intervenir uniquement sur le titre Crédit du Maroc alors que la majorité des valeurs qu'elle détient ont accusé des moins-values importantes. Des analystes avancent que la compagnie voulait inscrire dans ses états un cours de référence avec lequel elle compte probablement négocier l'achat de la filiale marocaine du Crédit Lyonnais. L'acquisition pourra s'effectuer sous la forme d'un échange d'actions entre les deux groupes. Les rapprochements sous forme de fusion-acquisition ou fusion-absorption s'accélèrent dans le paysage bancaire national. La plus récente est celle de la BMCI qui a absorbé ABN Maroc. Du coup, l'ensemble des banques de la place, aspirant à se développer encore plus, principalement sur l'international, cherche à atteindre des tailles critiques par l'achat et l'absorption d'autres petites banques ou le rapprochement stratégique avec des groupes bancaires internationaux.