Dans l'attente, dans l'espoir de voir un jour le rassemblement d'un Maghreb, de mon Maghreb, celui que je veux solidaire, fort et fier de son histoire et de ses hommes. Moi jeune du Maroc, je ne peux vous cacher ma lassitude, mon désarroi, mon désespoir, ma tristesse, et ma hantise. Moi qui avais confiance, moi qui ne cesse de rêver de voir un jour un Maghreb puissant et respecté dans le monde. Hélas, la réalité est amère, depuis mon jeune âge, on n'a pas cessé de me faire comprendre que la construction de l'union du Maghreb est incontournable... J'imaginais, cette union membre permanent à l'ONU,... Je m'imaginais prendre un train à grande vitesse pour aller passer un week-end à Alger... Un train qui nous conduira, tous, ensemble, loin devant le concert des nations. Moi, jeune de ce Maroc, je pleure le temps que nous perdons, je crie ma colère, mon incompréhension face à ceux qui ne veulent pas l'intégrité de mon pays, face à ceux qui veulent le rendre malade et qui nous empêchent de s'embrasser, de se réconcilier, de s'aimer, de construire et de rêver. (En réaction au énième report du sommet de L'UMA et ses suites)