Les coupes budgétaires, résultat d'une "étude bien détaillée et argumentée" de la situation des finances publiques Les coupes budgétaires est une décision du gouvernement prise suite à "une étude bien détaillée et argumentée de la situation des finances publiques", a expliqué le Ministre Délégué Chargé du Budget, M. Driss El Azami El Idrissi. Dans une interview publiée par le quotidien " L'Economiste ", M. Azami a précisé que le déficit budgétaire en 2012, qui s'est établi à 7,1 % du PIB, a représenté 2,1 % de plus par rapport aux prévisions, et que les rentrées fiscales sont en recul de 3,3 milliards de dirhams au premier trimestre. Dans le même cadre, le Ministre de l'Economie et des Finances, M. Nizar Baraka a souligné que si "nous n'avions rien fait sur la maitrise des dépenses, nous serions aujourd'hui à un déficit budgétaire de 9 % du PIB", ajoutant que l'objectif pour 2013 est de le ramener à 5,5 % du PIB. M. le Ministre Délégué Chargé du Budget a indiqué, par ailleurs, que l'enveloppe globale de l'investissement arrêtée à fin février 2013 dépasse de loin ce qui a été projeté, expliquant que ceci provient des crédits reportés qui s'élèvent à 21 MMDH alors que les prévisions de la Loi des Finances les évaluaient à 13 MMDH, des reports qui pèsent sur le déficit budgétaire. Cet état de lieux a été confirmé par M. Baraka qui a dit que les dépenses ordinaires sont plus importantes que les recettes ordinaires, notant que "nous vivons au-dessus de nos moyens". S'agissant de l'impact de ces coupes sur la croissance, M. Baraka, tout en confirmant le lien direct entre l'investissement et la croissance, a soulevé que ces coupes portent sur un "investissement qui n'est pas réel, une enveloppe fictive", expliquant que faire affaire à une coupe sur une enveloppe fictive n'aura pas un impact sur la croissance. "Si on ne fait rien, cela risque d'impacter négativement la croissance", a-t-il jugé, ajoutant que "nous sommes en train de remettre à plat l'ensemble des enveloppes budgétaires des ministères pour pouvoir revoir nos priorités". Dans le même sillage, M. El Azami El Idrissi a souligné que cette décision de coupe budgétaire n'est pas linéaire comme cela se faisait auparavant. Elle a été faite de manière intelligente et en fonction des capacités d'absorption des départements ainsi qu'une pondération par rapport aux crédits reportés et crédits neufs. MAP