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Nizar Baraka: La réforme de la Compensation "visera aussi bien à préserver les équilibres financiers que ceux sociaux" La croissance de l'économie nationale devrait atteindre 2,7% en 2012
Le déficit budgétaire devrait s'établir à 7,1 pc du PIB, a annoncé, vendredi à Rabat, le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka qui présentait les résultats préliminaires de l'économie marocaine en 2012. Ce résultat est expliqué notamment par "les chocs externes relatifs à la hausse des matières premières et des produits énergétiques, le soutien de la demande intérieure, à travers la Caisse de compensation, ainsi que par certaines mesures prises par le gouvernement pour dynamiser l'économie nationale", a expliqué M. Baraka lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre chargé du Budget, Idriss El Azami El Idrissi. Il a imputé également ce déficit à une "accélération du rythme d'exécution des dépenses d'investissement au cours du deuxième semestre (...), en hausse de 2,5 milliards de dirhams (MMDH) par rapport aux prévisions initiales de la loi de finances, grâce à une meilleure utilisation des crédits par les départements ministériels". "Nous avons réalisé en sept mois l'équivalent, de près de ce qui a été réalisé en termes d'investissements en 2011, et nous avons également accéléré de 36 pc le rythme de remboursement de la TVA au profit des entreprises, soit une augmentation de 1,3 MMDH", a-t-il noté. S'agissant de la Caisse de compensation, M. Baraka a souligné l'urgence de réformer le système qui pèse lourdement sur le budget de l'Etat, précisant que les "charges de la compensation ont dépassé, pour la première fois, les dépenses d'investissements". "Est-ce qu'on doit continuer à maintenir les prix fixes au détriment de la création d'emploi, de l'investissement et de la création des hôpitaux ?" s'est-t-il interrogé, mettant l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre "un véritable arbitrage à très court terme". "Le choix de la réforme se basera sur l'un des scénarii étudiés par le gouvernement et visera aussi bien à préserver les équilibres financiers que ceux sociaux", a-t-il martelé. Pour sa part, M. El Azami a jugé nécessaire de maintenir inchangé le taux de change de la monnaie nationale contre le dollar, et ce dans le but de préserver la situation financière des comptes publics. Dans ce cadre, les variations des cours de change entre les années 2011 et 2012 ont induit une augmentation des dépenses de compensation de 4 MMMD et du déficit de la balance des biens et services de 6 MMDH, a-t-il déclaré. Il a également évoqué la situation déficitaire de la balance des paiements et de la balance commerciale qui ont été largement impactées par une conjoncture internationale défavorable. M. El Azami a précisé, par ailleurs, que la ligne de précaution a été reconfirmée récemment par le FMI qui a fait, derechef, confiance aux résultats performants de l'économie marocaine. En 2012, la croissance de l'économie nationale devrait s'établir à 2,7 pc, tandis que l'inflation serait de 1,3 pc, selon les résultats préliminaires du ministère de l'Economie et des finances. Pour la croissance de l'économie nationale, elle devrait atteindre 2,7 pc en 2012, a annoncé le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka. "Cette croissance est due essentiellement à une évolution satisfaisante de 4,6 pc du PIB non agricole, en dépit de la récession et du recul de la croissance au sein des pays de la zone euro", a expliqué M. Baraka. La baisse de la croissance, qui était de 5 pc en 2011, est "imputable principalement à un recul de la valeur ajoutée agricole, en liaison avec l'insuffisance des précipitations, la vague de froid et avec la baisse de la récole agricole qu'a connues le Royaume", a-t-il précisé. Les premiers résultats du Haut-commissariat au plan font ressortir une régression de 8,7 pc de la valeur ajoutée du secteur primaire en 2012, suite notamment à une chute de la récolte céréalière, passant de 85 millions de quintaux (M.qx) en 2011 à 51 M.qx l'année précédente. Selon le ministre, l'évolution de la croissance de l'économie nationale est "satisfaisante en comparaison avec certains pays de la région MENA", notamment l'Egypte et le Liban qui ont réalisé un taux de croissance de 2 pc. Pour ce qui est du financement de l'économie, il a relevé la décélération des crédits bancaires à l'économie, passant de 65,4 milliards de dirhams (MMDH) en 2011 à 31,1 MMDH en 2012, notant "une quasi-stabilité" des taux débiteurs qui se sont établis à 6,33 pc. S'agissant du taux d'inflation qui devrait se situer à 1,3 pc en 2012, il a indiqué que "le niveau d'inflation non alimentaire reste maîtrisé autour de 0,6 pc, et ce malgré la hausse des prix de certains produits énergétiques au mois de juin".