En souvenir de ce mémorable jour et de son euphorie mélancolique, Le même acharnement me persécute, La même nostalgie m'afflige Cette hantise consternante De ne jamais plonger dans cette félicité chavirante, Si amèrement convoitée. Ta complaisance est nécessitée, Ta vanité serait flattée Mais ton amour-propre nullement assailli. Tu n'es hélas qu'une chimère, qui, jamais ne va décliner. Un songe qui aspire à être manifeste Et un mystère méritant que je l'idolâtre. Une intuition insipidement envahissante, Un sentiment radieusement irrévocable Tu n'es qu'abstraction merveilleusement méditée, ressentie. Je n'ai que cette envoûtante perception de toi... Et ce sentiment indicible, qui n'effleurera jamais l'agonie... Tu es comme mon esprit a décidé de te concevoir, un vieux rêve opiniâtre... Et tu resteras ma maussade béatitude ardemment désirée... Seul toi je sollicite, mon adorable fantaisie... —Meryem KAGHATE—