Le risque de liquidité La liquidité figure parmi les qualités essentielles que doivent garantir les bourses de valeurs, elle constitue un facteur important pour une bonne évaluation des titres financiers et un bon fonctionnement des marchés financiers ainsi elle permet aux investisseurs d'acheter mais aussi de céder leurs titres dans des conditions optimales. Un manque de liquidité d'un titre peut conduire les investisseurs à déserter la Bourse. La liquidité d'un bien peut être définie comme la rapidité avec laquelle la richesse qui lui est incorporée peut être récupérée. Pour un emprunteur, le risque de liquidité se traduit soit par la difficulté à trouver du crédit, par exemple à cause d'une mauvaise « image » soit par des taux très élevés suite par exemple à une nouvelle politique monétaire. Pour un prêteur, le risque de liquidité se traduit par l'impossibilité de liquider un actif avant son terme. Le risque de contrepartie Le risque de contrepartie représente la perte potentielle réalisée par la banque dans l'hypothèse d'une défaillance future de sa contrepartie. Ce risque regroupe deux risques de natures différentes : le risque de livraison et le risque de crédit. Le risque de livraison Il concerne toutes les opérations de marché intégrant un échange simultané de devises ou de flux d'intérêts. Ainsi, le type d'opération le plus sensible est-il le change au comptant, mais le change à terme et certains swaps de taux sont également concernés. Le risque de livraison naît de la non simultanéité dans le temps des transferts qui concrétisent l'opération. Si le virement de la contrepartie A précède celui de la contrepartie B, pour des raisons de fonctionnement interne de back offices ou à cause du décalage horaire, la contrepartie A court le risque de ne jamais être créditée en retour. Le risque de crédit Il peut être défini comme la perte totale enregistrée sur une opération suite à la défaillance de la contrepartie. On l'appelle aussi parfois risque de signature. Dans le cas d'un crédit à taux révisable, cette perte est égale au capital restant dû augmenté des intérêts courus non échus. Mais dans le cadre d'opérations de hors bilan (swaps, options), il n'y a pas transfert « sec » du capital. On considère alors que le risque est égal à tout moment à la soulte que ferait payer une banque tierce pour se substituer à la partie défaillante, selon les conditions initiales. Le risque de crédit peut alors être nul, si les conditions de marché sont telles que le remplacement de la contrepartie s'effectue sans surcoût. Le risque total sur une contrepartie ne peut cependant pas être négatif. Notons qu'il est courant d ‘employer le terme de risque de contrepartie pour designer exclusivement le risque de crédit. Les risques opérationnels Ces risques peuvent avoir 2 origines : Une origine interne : défaillance des systèmes d'information, dysfonctionnement des outils de contrôle. Dans ce cas, on considère que les pertes engendrées peuvent être anticipées. Une origine externe : perturbations politiques, catastrophes naturelles. Dans ce cas, les pertes sont imprévues. Pour limiter les risques opérationnels, il faut identifier les facteurs de risque, identifier les circuits de traitement de l'information, estimer les montants en jeu et enfin calculer le montant du risque. Le risque de remplacement Il se produit lorsque la contrepartie d'une opération fait défaut à la date de règlement. Dans ce cas, la contrepartie solvable se retrouve avec des positions ouvertes ce qui peut entraîner pertes ou manque à gagner. Le coût de remplacement, au prix du marché, de la transaction originale représente donc un risque pour la contrepartie qui subit ce défaut de règlement. Le risque systémique C'est l'effet « boule de neige ». Il résulte de l'incapacité d'une institution financière à faire face à ses engagements entraînant pour d'autres établissements l'impossibilité de faire face à leurs propres engagements.