La liquidité figure parmi les qualités essentielles que doivent garantir les bourses de valeurs. Celle-ci, bien qu'elle tienne une place choix dans la littérature traitant de la microstructure des marchés financiers, est une notion qui demeure encore difficile à définir. Un consensus semble toutefois s'établir pour affirmer que la liquidité d'un titre exprime la facilité pour un investisseur à trouver rapidement une contrepartie pour un ordre important quel que soit le sens de la transaction sans provoquer de déviation élevée du cours. La liquidité est mesurée par l'écart entre le prix offert et le prix demandé (bid-ask), par le nombre de titres traités quotidiennement (en montant absolu ou en pourcentage du nombre total de titres ou du flottant), par le flottant (en pourcentage du nombre total de titres), voire par la capitalisation boursière. On peut constater que les sociétés dont les capitalisations sont les plus importantes, sont également celles dont les titres sont les plus traités. En effet, elles attirent par leur taille un nombre plus important d'investisseurs. Certains titres, comme les fonds communs de placement, offrent une bonne liquidité en permettant aux investisseurs de se faire racheter leurs titres (les retourner à l'émetteur) très rapidement. Pour les titres non rachetables, la liquidité dépendra de la capacité du détenteur à vendre les titres à d'autres investisseurs sur le marché public. Un titre coté en Bourse pourrait être plus facile à liquider mais l'inscription de la cote n'est pas une garantie en soi. La capacité des investisseurs à revendre certains types de titres peut être restreinte, par la loi ou par un contrat, et ce, pour plusieurs mois, voire des années. Les investisseurs peuvent également se rendre compte qu'il n'existe pas de marché pour le titre qu'ils désirent vendre.