JDM : Présente-toi pour les JDMnautes. Sajid JELLOULI : Sajid JELLOULI, 18 ans, Belgique Bruxelles. Je fais le métier de mon père, qui est boucher, et en même temps ma passion c'est le football que je pratique depuis l'âge de 4ans et demi. JDM : Tes débuts au football ? S.J. : j'ai débuté à l'âge de 4ans et demi, dans une équipe de Belgique, FC Bruxelles. J'ai joué là-bas pendant 11ans, j'ai arrêté un an, et c'est là où l'émission Al Kadam Addahabi est venue en Belgique, pour choisir des joueurs marocains. J'ai été choisi parmi les joueurs qui devaient venir au Maroc pour faire la qualification et être choisi parmi les bons joueurs qui vont faire partie de la final par la suite. Puis, petit à petit, on a commencé à travailler avec les gens qui nous entouraient pour nous entraîner, connaître nos capacités et ce dont on était capable. Puis je suis arrivé jusqu'à la final, qui s'est déroulé au stade Mohammed V. Bon quand tu arrives dans un stade comme ça, tu as le trac vu toutes les personnes qui sont présentes, le publique, la famille, les parents qui te regardent à la télé, donc forcement tu ne peux pas joué à l'aise. Tu sens une grande pression, t'as envie de faire plus mais tu te dis, vaut mieux rester nature, montrer ce que tu sais faire, mais bon... Si tu fais un petit plus, et que ça ne marche pas, bah ça se pourrait que cela te démoralise pour le restant du match. On a terminé le match, et mon équipe a gagné par les tirs aux buts. Et puis ils ont annoncé le Kadam Addahabi, j'étais un peu stressé vu qu'il y avait beaucoup de jeunes qui méritaient ce Kadam Addahabi, forcement, il n'y a pas qu'un seul bon joueur, et surtout dans mon équipe, il y en avait de France du Maroc, de la Belgique, de la hollande, et ce sont tous de bon joueurs. Et quand ils ont annoncé mon nom, j'ai même pas réalisé, je suis devenu un peu fou, j'ai commencé à courir dans tous le terrain tellement j'étais content, mes entraîneurs, les joueurs... mes amis étaient tous contents pour moi, je n'arrive toujours pas à réaliser ce qui m'arrive là. Mais ça va venir petit à petit. Et franchement je dois tout cela à mes entraîneurs, et tous les gens qui m'ont formé, et Inchallah je continuerai. Mais maintenant, ce qui m'importe, c'est de me reposer, et on verra pour la suite Inchallah. JDM : Comment tu as vécu un peu l'expérience Kadam Addahabi ? J.S. : Il y a eu surtout beaucoup d'émotions, vu que tu commences à t'habituer aux gens. Par la suite, ils ne sont pas qualifiés avec toi, forcement t'es un peu triste. Mais bon, ces amis là compte sur toi pour aller le plus loin possible. Surtout un gardien de but que j'ai connu qui était de BenGuerir, c'est un très bon ami à moi que j'ai découvert pendant cette épopée, et qui m'a demandé de gagner ce Kadam Addahabi. je lui ai promis de faire tout mon possible et lhamdoullah j'ai réussi. Les entraînements étaient très très durs, c'était pas comme en Europe. Surtout les entraînements à la plage, c'était à éviter (rire). Mais bon, ça nous a beaucoup servi : on a bien tenu pendant la final pendant 90 minutes. On a aussi rencontré beaucoup de grands joueurs, des stars, des chanteurs, des journalistes et ça nous a fait beaucoup de bien. Surtout notre psychologue avec son marteau qui tue (rire) on a fait beaucoup de choses. On est bien heureux. Mais c'est un peu triste que ça se termine ainsi, vu qu'on s'est habitué à être tous ensemble, ça devenait comme en famille, j'ai même plus envie de retourner en Belgique. J'aurais bien aimé rester ici, mais bon tu te dis qu'il faut bien retourner à la vie normale. Mais j'espère que maintenant, j'ai fait un grand pas avec Al Kadam Addahabi, j'espère arriver un peu plus loin, et faire une bonne carrière en football. J'aimerai faire la même que Zidane vu que c'est mon idole, c'est celui que j'ai toujours admiré. Lui il a le foot dans le sang , lui aussi est sorti de la rue et il est arrivé à un grand niveau. JDM : Aucune proposition pour le moment de la part d'équipes professionnels ? S.L. : (hésitation) pour le moment j'ai pas eu beaucoup de coup de tel, vu que j'ai changé de coordonnées. Là je veux surtout me reposer car je suis vraiment fatigué, et puis j'aimerai me concentrer sur la suite quoi. JDM : Vous avez été enfermés pendant un bon bout de temps sans contact avec le monde externe. S.L. : Oui on était enfermés pendant longtemps, vu qu'il fallait rester concentrés sur ce qu'on faisait, sur la final qui venait. On ne pouvait pas sortir car ce n'était pas le moment de faire des sorties et puis on ne manquait de rien. De l'eau, du riz et des fruits, de l'alimentation sportive quoi. Mais bon, on faisait, même si on a un peu souffert, il y avait quelques uns qui ramenaient à manger du MC Do... Mais à la fin j'ai eu ma récompense, même si j'ai souffert, j'ai été à fond dans le truc, et voilà, ça a donné ses résultats. JDM : 20000dh, un joli pactole, qu'est ce que tu comptes en faire ? S.L. : Surtout je compte faire un grand cadeau à mon père, à mes parents, mais surtout à mon père, vu qu'il est l'être le plus cher au monde pour moi. Bah le reste, on va le mettre de coté. Comme ça, si j'ai des propositions importantes de la part de grandes équipes, bah peut être que j'aurais besoin d'un joli pactole. JDM : Maintenant je vais te citer les noms de personnes que tu connais, et tu vas me dire ce que tu penses d'elles. S.L. : Ok JDM : Timoumi S.L. : C'est un grand joueur, c'est un homme bien, lui c'est « rigoler » Sérieux, faut pas mélanger les choses avec lui, c'est un grand joueur professionnel, il a eu le ballon d'or, c'est un joueur exemplaire. J'aimerai bien avoir sa frappe, c'est juste que lui il est gaucher moi je suis droitier, j'essaierai de faire ça avec ma droite. C'est un entraîneur très technique, surtout l'emplacement du jeu, Timoumi... Y a rien à dire sur lui. JDM : Ramzi S.L. : C'est un grand monsieur, il a fait de la télé, il a fait dans lala Fatima je crois. JDM : (rire) Le mot juste plutôt. S.L. : Lmouhim, c'est quelqu'un qui était proche de nous, il était toujours là pour nous. C'était comme notre grand frère, il ne nous refusaient jamais rien. On le respectait beaucoup pour ça. Il aimait bien les gens disciplinés, et nous on faisait toujours tout pour lui faire plaisir. JDM : RACHIDI Brahim. S.L. : ah bah c'est le petit Sylvain Wiltord, le petit Robinho, bah lui il a beaucoup bossé avec nous. C'est un type très chouette, tout le courage qu'il a eu pour nous supporter, je lui souhaite bonne chance. J'espère qu'il continuera à aider les jeunes comme il le fait avec Ramzi, et c'est un grand réalisateur. JDM : Un dernier mot pour les JDM nautes, ou pour les jeunes qui veulent intégrer Al Kadam Addahabi la prochaine saison. S.L. : bah ce que je pourrais leur dire, c'est d'être bien attentif aux consignes des encadrants, de faire ce qu'on leur dit, même si parfois ils vont en souffrir, mais il faut qu'ils fassent avec s'ils veulent arriver à un haut niveau. Je leur souhaite beaucoup de courage. Je remercie les gens qui m'ont soutenu pendant ces 3 derniers mois. Je remercie aussi les gens qui ont voté pour moi, je les remercie. Toute l'équipe d'Al Kadam Addahabi, on remercie les entraîneurs de nous avoir consacré leur temps pour nous mener vers un haut niveau.