L'Egypte a fait un constat d'échec en appelant à une « médiation internationale » dans le conflit qui l'oppose à l'Ethiopie en raison de la construction du mégabarrage « de la renaissance » sur le Nil. En effet, selon un communiqué, le ministre égyptien de l'Irrigation après de nouveaux pourparlers qui se sont déroulés à Khartoum en fin de semaine a déclaré « les négociations sur le barrage de la Renaissance sont dans une impasse ». Ce à quoi répliquait le ministre éthiopien de l'Eau et de l'Energie, Seleshi Bekele, « les allégations selon lesquelles les négociations se sont achevées sur une impasse sont totalement fausses ». « Les questions en suspens peuvent encore être résolues », a-t-il estimé. Pour sa part le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a gazouillé sur Twitter que « ces négociations qu'il avait suivies de près n'ont débouché sur aucun résultat positif ». L'Egypte a fait de la non-construction de ce mégabarrage censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique, avec une production de 6.000 mégawatts, son cheval de bataille. Quant à l'Ethiopie, elle vante les avantages techniques et de développement de son projet qui devraient profiter également aux pays voisins. Le Caire en se remettant à la médiation internationale appelle à ne pas perdre des avantages hérités de la colonisation. En effet la Grande-Bretagne unilatéralement permettait à l'Egypte, la part du lion dans l'exploitation et la jouissance de la majeure partie des eaux du Nil (les deux tiers), ainsi que 20 % au Soudan, et un droit de veto sur tout projet de barrage en amont. Mais pour les pays riverains qui n'exploitent que 15 % du Nil (Ethiopie, Soudan du Sud, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda, RD Congo, Kenya), ils estiment que le diktat ne peut plus durer. C'est que l'Ethiopie qui n'a jamais reconnu les accords coloniaux de 1929 et 1959 et qui alimente à plus de 80 % les eaux du Nil de son du Nil bleu qui prend sa source dans ses hauts les plateaux dans le lac Tana, est en position de force. Le Nil de ses 6700 km est avec le fleuve Amazone, le plus long fleuve du monde. Le Nil blanc prend sa source au Lac Victoria (Kenya, Ouganda Tanzanie) et rejoint le Nil bleu en confluence au Soudan à Khartoum. Le Caire en se remettant à la médiation internationale appelle à ne pas perdre des avantages hérités de la colonisation. En effet la Grande-Bretagne au début du siècle dernier, unilatéralement permettait à l'Egypte, la part du lion dans l'exploitation et la jouissance de la majeure partie des eaux du Nil (les deux tiers), et 20 % au Soudan sans oublier le droit de veto octroyé à tout projet de barrage en amont. Mais pour les pays riverains qui n'exploitent que 15 % du Nil (Ethiopie, Soudan du Sud, Ouganda, Tanzanie, Burundi, Rwanda, RD Congo, Kenya), ils estiment que le diktat a assez duré d'où un vent de rébellion. Prévu pour 2017, puis en 2018, on annonce, le mégabarrage pour 2020. Le gouvernement éthiopien a promis de prendre son temps pour remplir le lac attenant, afin « de ne pas créer de problèmes en aval » au lac de barrage d'Assouan, en Egypte. Mais là n'est pas la solution. Un no-deal entre l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan pourrait déboucher sur une grave crise aux conséquences humanitaires insoupçonnées.