Les représentants de dix Etats membres de l'Union européenne (UE) réunis vendredi 24 août à Bruxelles pour trouver une solution à la crise des migrants recueillis à bord du Diciotti, un bateau de la garde-côtes italienne, se sont séparés sans résultat, malgré l'ultimatum de Rome, a-t-on indiqué de sources diplomatiques. Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, avait sommé jeudi soir la Commission européenne de trouver une solution sur leur répartition, faute de quoi la contribution italienne au budget de l'UE pourrait être suspendue à compter de l'année prochaine. « L'Italie faisait pression en faveur d'une solution pour le Diciotti, mais ce n'était pas l'élément le plus important pour les autres. Ils voulaient plutôt parler de solutions structurelles pour les navires de Méditerranée. Il n'y a donc pas eu d'accord sur le Diciotti », a annoncé un diplomate. Le bateau à bord duquel se trouvaient 177 migrants, a pu accoster lundi soir dans le port de Catane, en Sicile. Vingt-sept mineurs ont été autorisés à débarquer tard mercredi soir, mais pas les 150 adultes qui sont toujours confinés à bord, l'Italie refusant toujours de les accueillir. L'affaire du Diciotti illustre à nouveau les tensions entre Rome et ses partenaires européens depuis l'arrivée au pouvoir de la coaltion début juin. L'Italie, où plus de 650.000 migrants ont débarqué depuis 2014, « ne sera plus le camp de réfugiés de l'Europe », ne cesse d'affirmer Matteo Salvini, vice-président du Conseil et numéro un de la Ligue