L'impact du réchauffement climatique a été revu plus alarmiste qu'initialement selon le premier rapport consacré aux océans et aux glaces de 900 pages du GIEC publié mercredi 25 septembre. Le document a été dévoilé et adopté à Monaco par les Etats membres, parmi ses conclusions, le niveau des mers va monter 2,5 fois plus rapidement qu'au siècle dernier. L'heure est donc, à l'urgence selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), l'organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l'ONU au nombre de 195 Etats. Le rapport dramatise principalement sur le réchauffement, la montée des océans et des glaciers qui fondent de plus en plus rapidement. Le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 15 centimètres depuis 1900, et le rythme ne cesse de s'accélérer. Cette élévation dont se ressentiront en premier les Etats insulaires est due à deux facteurs principaux – une eau plus chaude d'où son expansion et l'ajout d'eau à l'océan à la suite de la fonte des glaciers continentaux et des calottes glaciaires. Le rapport tire l' alarme à cet effet qu'à quelques exceptions près, les 200.000 glaciers présents sur la planète fondent et se rétrécissent, et le phénomène ne risque de s'estomper car même si réchauffement venait à cesser ils continueront pendant des siècles de fondre et à diminuer de masse. Pour le réchauffement des océans, les conséquences sont multiples car c'est la mise en péril de nombreuses espèces de poissons qui sont appelés à disparaitre petit-à-petit (diminution de 20% à 24% à la fin du siècle) d'où l'impact sur les prises. L'économie et l'activité de la pêche s'en ressentiront également énormément. Autre constatation du GIEC quant à la vie en mer, les espèces marines, du plancton aux poissons et aux mammifères, se sont déplacées de plusieurs centaines de kilomètres depuis les années 1950. De plus, les experts ont noté dans leur étude que les océans sont de plus en plus acides de par leur quantité croissante de CO2. Les barrières de corail qui sont des freins aux inondations disparaissent. Près d'un milliard de personnes pourraient en être affectées en 2050 dans les zones côtières. Pour ce qui est du climat, le rapport prévoit que de nombreuses mégapoles seront frappées par une météo au plus haut degré de son intensité tous les ans. On assistera alors à de fréquents phénomènes « El Niño » qui se dédoubleront au moins. Cyclones, feux de forêts, épidémies et autres fléaux augmenteront alors et ce même en cas d'une éventuelle baisse des émissions de CO2. Deux milliards de personnes dépendent des glaciers pour l'eau douce nous apprend le rapport. Ces derniers pourraient perdre jusqu'à 80 % de leur volume d'ici la fin du siècle (Alpes, Caucase, Scandinavie…) et nombre d'entre eux, sont appelés à disparaître. Quant aux montagnes celles aux neiges éternelles devraient se ressentir de leur blanc manteau et de leur couverture neigeuse. Il y aura en conséquences des impacts importants sur l'agriculture, l'approvisionnement en énergie et à un degré moindre le tourisme et autres activités. .