La rentrée scolaire est prévue le 5 septembre au Maroc. L'occasion pour les élèves de tout âge de retrouver leurs camarades, pour les enseignants de retourner en classe et pour les parents d'acheter des fournitures scolaires de toutes sortes. On dit bien que le savoir n'a pas de prix, au Maroc si. Chaque rentrée scolaire au royaume est souvent accompagnée de changements « drastiques » du système éducatif. Cela concerne d'ailleurs les manuels scolaires en grande partie, puisqu'ils sont souvent sujets à changement. On ne retrouve, presque jamais, le même manuel d'une année à l'autre. Cela est le fruit du débat constant de l'arabisation et la francisation de l'enseignement au sein du royaume. Cela dit, là n'est pas la question, puisque Hespress FR s'est penché sur la question du coût de la rentrée pour les parents. Selon ce que nous avons pu constater sur le terrain, un enfant coûte, en moyenne, entre 700 et 1000 dirhams dans le public, alors que ce prix se place entre 1500 et 1600 dirhams pour le privé, si ce n'est plus. Ces prix sont à doubler ou tripler dans le cas où le foyer compte plusieurs enfants, ce qui revient à des sommes assez conséquentes pour les parents, surtout que la rentrée scolaire vient directement après le mois de ramadan, Aid Al-Adha et les vacances d'été. Le citoyen lambda n'a pas forcément les moyens de s'acquitter de toutes ces dépenses, et doit donc passer par un crédit pour compenser, afin d'offrir un avenir « meilleur » à sa progéniture. Les parents mettent la main à la poche La rentrée scolaire n'est pas qu'achat de manuels et de fournitures, mais aussi de vêtements et de souscriptions à diverses activités scolaires et parascolaires, afin que les enfants ne ressentent aucun manque par rapport à leurs paires. En effectuant un tour dans différentes librairies de Rabat, nous avons pu constater que les prix des cartables varient entre 100 et 300 dirhams, alors que les trousses sont disponibles à des prix allant de 25 à 40 dirhams. Il faudra compter une centaine de dirhams pour ce qui est des stylos et autres « équipements ». Il est, en outre, aisé de constater qu'il y'a un manque au niveau de certains manuels scolaires du public, chose qui n'est pas vraiment étonnante à ce stade, puisque cette scène revient assez souvent. De nombreux libraires nous ont indiqué que cette situation s'explique par le fait d'un manque, voire une absence complète, de communication du ministère de tutelle vis-à-vis du changement des manuels pour cette année. Hassan Alaoui, libraire au niveau du quartier L'Océan à Rabat, nous a indiqué que cela devrait toutefois s'arranger le jour de la rentrée même, chose assez bizarre en soi. Par ailleurs, en effectuant un saut du côté des grandes surfaces de la capitale administrative du royaume, le constat est presque le même, mais en plus grand. En effet, le rayon des fournitures scolaires est submergé par une marée humaine à la recherche du meilleur deal possible, chose que les marques présentées s'arrachent. En effet, l'emploi des prix « magiques » (le fameux.99) est très répandu, de plus que certaines marques proposent des deals « 1+1=3 » alors que le packaging est clairement destiné à 3 produits à la base. Mais bon, là ne sont que des stratégies marketing employées depuis la nuit des temps pour vendre, tout en profitant du « besoin » des parents de se débarrasser de cette « tâche ». Ainsi, les cartables sont proposés à des prix bien plus élevés, situés entre 199 et 999 dirhams, alors qu'on a pu trouver des trousses à 200 dirhams, rien que pour la présence du logo d'une marque connue. Le même produit, sans le fameux logo, était présent chez les libraires du quartier L'Océan à 20 dirhams, mais les parents se doivent de faire plaisir à leurs bambins. Pour ce qui est des fournitures, les stylos et autres objets scolaires sont proposés à des prix allant de 6 à 83 dirhams. Les cahiers n'échappent pas à la règle, puisqu'ils sont proposés à des prix allant de 6 à 89 dirhams. Dans ce sens, il serait sage de dire que le prix ne reflète pas forcément la qualité de fournitures achetées, mais on l'a déjà dit: Le savoir n'a pas de prix.