Les relations entre la Corée du Sud et la Russie sont devenues sensibles, mardi 23 juillet, après les accusations de Séoul de viol de l'espace aérien Sud coréen par Moscou. En cause, un territoire contrôlé par la Corée du Sud et revendiqué par le Japon. Séoul s'est montré intraitable avec Moscou après qu'un appareil militaire russe ait pénétré l'espace aérien Sud coréen à deux reprises, l'une ayant duré trois minutes et la seconde quatre minutes. Selon l'état-major interarmées sud-coréen, près de 400 coups de semonce contre l'avion russe de détection A-50 ont été tirés. En colère, Séoul a par ailleurs même prévenu d'une réaction beaucoup plus forte si cet incident venait à se répéter. « Nous étudions cet incident très sérieusement et nous prendrons des mesures beaucoup plus dures si cela se reproduisait », a déclaré Chung Eui-yong. « Je demande au Conseil de sécurité de Russie d'évaluer la situation et de prendre les mesures nécessaires », a-t-il ajouté. Selon un responsable militaire sud-coréen, l'armée de l'air a déployé plusieurs appareils F-15K et KF-16 pour intercepter l'appareil russe, 80 tirs d'avertissement ont été lancés la première fois et 280 lors de la deuxième violation de quatre minutes. De son côté, l'armée russe a démenti avoir violé l'espace aérien sud-coréen de même pour les tirs de semonce annoncés par Séoul. « Deux bombardiers Tu-95MS des forces armées russes ont effectué un vol planifié au-dessus des eaux neutres de la mer du Japon », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, affirmant qu' »aucun coup de semonce » n'avait été tiré par la Corée du Sud. Séoul s'est montré particulièrement irrité surtout que cet incident s'est produit près des îles Dokdo, revendiquée par le Japon qui les nomme Takeshima. Les russes ont par ailleurs estimé que cet endroit était une « zone de reconnaissance de défense antiaérienne » établie unilatéralement par Séoul insistant que le droit international ne le prévoit pas et que Moscou ne le reconnait pas non plus. « L'itinéraire des avions Tu-95MS était conforme aux règles internationales », affirme l'armée russe.