Des avions de combat sud-coréens ont effectué des centaines de tirs de sommation en direction d'un avion russe qui s'était introduit dans l'espace aérien sud-coréen, ont déclaré mardi les autorités de Séoul. L'incident, qui a également impliqué des appareils chinois, s'est produit au-dessus des Rochers Liancourt, des îlots administrés par Séoul mais dont la souveraineté est revendiquée par le Japon, et a attisé les tensions diplomatiques régionales. Selon le ministère sud-coréen de la Défense, deux bombardiers russes Tupolev Tu-95 et deux bombardiers chinois H-6 sont entrés mardi dans la zone d'identification de défense aérienne coréenne (Kadiz) et un Iliouchine A-50 a violé à deux reprises l'espace aérien au-dessus des îlots, appelés Dokdo en Corée du Sud et Takeshima au Japon ; rapporte Reuters. Moscou comme Pékin ont démenti toute intrusion, affirmant que leurs appareils n'ont pas violé l'espace aérien sud-coréen. Les deux avions F-16 sud-coréens se sont livrés à des "manœuvres qui n'avaient rien de professionnelles", coupant la trajectoire des deux Tupolev et s'abstenant de communiquer avec eux. "Ce n'est pas la première fois que des pilotes sud-coréens essayent sans succès d'empêcher des appareils russes de survoler les eaux neutres de la mer du Japon", ont dénoncé les autorités russes. Pour Pékin, la Kadiz ne peut en aucun cas être assimilée à l'espace aérien sud-coréen et tous les pays ont le droit d'y voler. Le Japon s'est aussi invité dans le contentieux diplomatiques, considérant que c'est son armée de l'air qui aurait dû réagir à l'intrusion russe."Takeshima est un terriroire japonais", a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères Taro Kono lors d'une conférence de presse.