Un nouveau vendredi de manifestations a agité l'Algérie, un rendez-vous devenu de plus en plus menacé par les autorités qui tentent ces dernières semaines d'étouffer les rassemblements en imposant d'importants dispositifs sécuritaires. Même bordées de gros véhicules des forces de l'ordre, les principales artères où les manifestants défilent chaque vendredi en Alger, ont connu le même niveau de participation que les semaines précédentes. 21e vendredi : à #Alger-centre, des centaines de manifestants sont déjà rassemblés malgré les arrestations et les pressions policières. Ils scandent des slogans hostiles au pouvoir ? Suivez notre Direct ➡ https://t.co/xMNuejL74i (Photos : @TSAlgerie) pic.twitter.com/Ft15EyIWsU — TSA Algérie (@TSAlgerie) July 12, 2019 Cette semaine, les manifestants apportent leurs réponses face aux derniers rebondissements dans le paysage politique en Algérie. Pour ce 21ème vendredi d'affilée, la rue a crié des slogans hostiles au régime encore une fois pour réitérer son attachement à ce principe de base de la contestation populaire. Les Algériens ont appelé par ailleurs au départ des tenants du pouvoir, notamment du Premier ministre Noureddine Bédoui, l'un des B que les manifestants veulent voir disparaître du champ décisionnel. « FLN dégage » ont-ils crié, appelant au départ du Front de Libération National, le parti au pouvoir et dont est issu l'ex-président Abdelaziz Bouteflika. Pour tous les algériens, le FLN représente tout ce qu'ils ont détesté pendant vingt ans au moins. « Yarhaloune » (ils vont partir) ont scandé les manifestant à Constantine. #Algerie « Etat civil, pas militaire » dans le centre d'Alger pic.twitter.com/sQvgoSK0CM — Neila (@Neila) July 12, 2019 Malgré les menaces de Gaid Salah lors de son dernier discours, et les tentatives des autorités de déjouer les manifestations, la rue a répété qu'elle voulait un Etat civil et pas militaire. « Doula madania machi askaria », ont scandé les manifestant à tue-tête. Alors qu'il avait fait l'éloge de l'institution militaire durant sa dernière prise de parole, les manifestants ont infligé au général chef d'état major Ahmed Gaid Salah une réponse cinglante et définitivement sans équivoque, « y'en a marre des généraux », ont-ils chanté à Mostaganem. Et pour terminer la marche à #Mostaganem : y'en a marre des généraux y'en a marre des généraux….. Avec ce vieux qui nous rafraîchit avec de l'eau, on l'a bien mérité ?#Algérie #Hirak #Yetna7aw_Ga3 pic.twitter.com/Pl0NJe2SMb — Inal Ahmed Boukhalfa ? بوخالفة أحمد إينال (@Inal_Boukhalfa) July 12, 2019 Ces manifestations qui ont été depuis leur début un exemple de civisme, notamment lorsque l'un des premiers slogans des manifestations était « silmia silmia » (la paix, la paix), ont continué sur sur leur lancée. Pourtant, en France, plusieurs accusations ont été portée à l'encontre des Algériens à cause des débordements qu'ont connu les festivités en marge de la qualification de l'équipe nationale algérienne de football en demi-finale de la Coupe africaine des nations (CAN). « Bizarre, en Algérie près de cinq mois de manifestations gigantesques pas une vitre cassée ,ce sont des voyous rien à voir avec les vrais supporters » a tweeté, une jeune algérienne en réponse aux critiques proférées contre les Algériens. Bizarre ,en Algérie près de cinq mois de manifestations gigantesques pas une vitre cassée ,ce sont des voyous rien à voir avec les vrais supporters?#ChampsElysées #Algériens #CAN2019 pic.twitter.com/dpLln9TJj3 — Myra Adam (@MyraAdam5) July 12, 2019