Les Algériens sont retournés dans les rues pour crier leurs droits et leur revendication d'un Etat démocratique. Ce vendredi est à valeur de test, au lendemain de l'accueil d'Abdelkader Bensalah, le chef d'Etat par intérim des représentants du « dialogue national » censé poser les jalons d'une prochaine élection présidentielle. « Makach hiwar maa l'isaabat » (ils n'y a pas de dialogue avec les gangs), a été le nouveau slogan des manifestations de ce vendredi à Alger. Refusant ces six personnalités annoncées comme consensuelles par l'Etat algérien, la rue a réitéré ses mêmes messages dirigés vers le tenants du pouvoir, « y en a marre des généraux », en référence à Ahmed Gaid Salah qui s'est imposé comme le nouveau patron du pays et qui s'est effacé ces dernières semaines suite à la multiplication des critiques à son égard pour laisser Abdelkader Bensalah prendre les devants. Dans la capitale, les slogans anti-Issaba (la bande) ont raisonné dès le début des marches de manifestation qui ont toujours été marquées par le pacifisme. « Issaba dégage » et slogans hostiles à Ahmed Gaid Salah ont été entendus dans toutes les rues, marquées par un dispositif policier toujours aussi imposant. Pourtant, la veille, le chef d'Etat algérien avait promis que le dispositif allait être allégé. A leur grande surprise, les manifestants ont trouvé le même nombre de véhicules, le même nombre d'agents des forces de l'ordre dans les rues. صورة عن تخفيف النظام الذي وضعته الأجهزة الأمنية كما أعلن عليه أمس بن صالح Image de l'allègement du dispositif de sécurité dans le centre d'Alger comme demandé hier par Bensalah #الجزائر#الجمعة23#Alger#Vendredi23 pic.twitter.com/dL5rgsT15u — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019 « Abdelkader Bensalah est soit un menteur soit un président illégitime qui n'a aucune autorité sur les forces de l'ordre. Aucun allègement constaté dans le dispositif de sécurité par rapport à la semaine dernière comme demandé hier par le chef de l'Etat » a déploré dans un tweet Khaled Drareni, un journaliste algérien. Les manifestants n'ont pas oublié non plus le moudjahid Lakhdar Bouregaâ qui reste toujours détenu depuis 29 juin. Dans leurs slogans ils ont appelé à la libération du moudjahid du 86 ans. 23e vendredi à #Alger Les manifestants n'oublient pas le moudjahid Lakhdar Bouregaâ ni leurs revendications d'un état civil et non militaire pic.twitter.com/IKreUA9coP — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 26, 2019