Les manifestations en Algérie arrivent à leur 25e journée de mobilisation. Depuis février les Algériens n'en démordent pas quelque que soit l'occasion. Cette semaine, le Hirak a eu lieu dans un contexte tendu de rejet de Gaid Salah de tous les préalables au dialogue, mais des petits signes d'apaisement semblent s'esquisser. Alors qu'hier Ahmed Gaid Salah, le vice-ministre de la Défense, exprimait encore une fois la position du pouvoir par rapport à la situation du pays, en estimant que les préalables au dialogue émis par le panel de dialogue étaient des « revendications irraisonnables et obsolètes », et avait par ailleurs rejeté dans un précédent discours l'allègement du dispositif policier, ce vendredi, montre quelques signes contradictoires. En effet, si le début des manifestations hebdomadaires s'est fait sous un dispositif policier musclé comme toutes ces dernières semaines, vers l'après-midi, les forces de l'ordre ont ouvert le passage aux habitants de la capitale de la place Audin, les autorisant à accéder à la place de la Grande Poste, haut lieu de la contestation dans ses premiers jours. De plus, les rues qui étaient bordées des deux côtés de véhicules des forces de l'ordre, pour ce vendredi, ils n'ont été stationnés que d'un seul côté. Si les manifestants se sont faits de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l'accès était ouvert vers la Grande Poste, cela n'était pas gagné d'avance puisque la police avait érigé un barrage les empêchant d'avancer, ce qui les a poussés à faire des allers et retours entre la Place Audin et le siège du RCD dans la capitale. À deux jours de la fête de l'Aid El Adha, le pouvoir algérien a semblé montrer quelques mesures d'apaisement avec la relaxe d'un des manifestants ayant brandi un drapeau Amazigh lors des manifestations. Mais il reste encore plusieurs autres cas de détenus du Hirak qui attendent leur jugement depuis des semaines. Nouveaux appels à la désobéissance civile lors de ce 25e vendredi de mobilisation nationale #Alger #Vendredi25 pic.twitter.com/W37URGi9Ix — Khaled Drareni (@khaleddrareni) August 9, 2019 Et pour le deuxième vendredi de suite, le mouvement populaire a élevé la menace de l'insurrection. Arrivés à un stade de ras-le-bol, les manifestants ont recouru à la menace de la désobéissance civile dans leurs slogans pour signifier leur engagement vers le changement du système et le départ des personnes qui le représentent.