Suite à l'arrestation et mise en examen du directeur de l'Agence urbaine de Marrakech pour des affaires liées à la corruption dans des transactions immobilières, le président de l'Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP) appelle le ministère public à étendre l'instruction pour inclure des élus et responsables publics. Mohamed El Ghalloussi les accusent d'«enrichissement illégal» et d'avoir «le bras long» en les désignant «responsables des déséquilibres qui touchent le secteur de l'urbanisme et de l'habitat» dans la cité ocre. La section régionale Marrakech-Safi de l'Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP) se félicite d'avoir alerté via une plainte aux juridictions compétentes sur ce qui plombe le secteur de l'Habitat dans la région de façon générale et à Marrakech de façon particulière, «ou comment certains ont fait de ce secteur un moyen d'enrichissement obscène, ce qui nécessite la divulgation des résultats des enquêtes sur ce sujet». L'avocat de profession explique : «nous avons enregistré à plus d'une occasion que le lobby immobilier emploi la Commission des exceptions pour légitimer la corruption propagée dans la ville sous couvert d'investissement et de cession du foncier public à des prix symboliques. Nous nous sommes également arrêtés sur de nombreux cas documentés de violation de la loi, ou comment des autorisations ont été accordées en toute opacité». Assurant son respect de la présomption d'innocence et du secret d'enquête avec l'obligation de fournir les conditions nécessaires à un procès équitable pour l'accusé, Mohamed El Ghaloussi insiste sur le fait que la cas présent est devenu un problème d'opinion publique qui concerne l'administration publique et non le cas d'une personne physique. Selon ses dires, l'association qu'il préside a «relevé comment l'avis et le rôle de l'Agence urbaine de Marrakech ont contribué au favoritisme de certaines personnes physiques et morales en l'absence des règles de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des permis de construire et des documents relatifs à certains projets immobiliers». De plus que la section régionale de l'AMPBP se déclare en possession de preuves de «l'enrichissement de certains élus et de leurs fonctionnaires grâce à l'emploi de leurs postes à des fins personnels et à l'exploitation du secteur immobilier comme un terrain fertile pour un enrichissement rapide». Adressant son message au ministère public, Mohamed El Ghalloussi suggère l'extension du champ d'instruction judiciaire «à d'autres élus et responsable qui ont le dessus sur les déséquilibres liés à l'habitat et à l'urbanisme et qui sont enrichis de manière aussi spectaculaire que suspecte».