L'Algérie a vécu un vendredi de mobilisation historique à l'occasion de son vingtième anniversaire de la marche populaire anti-système qui coïncide avec le 57ème anniversaire de l'Indépendance du pays. A l'occasion, les manifestants se sont lâchés en scandant les plus virulents slogans contre les figures du pouvoir, notamment le nouvel homme fort algérien Ahmed Gaid Salah. Les manifestants n'ont pas mâché leurs mots qu'il a fallu condamner les agissement du général, chef d'état major Ahmed Gaid Salah « main dans la main, nous retirerons le gang et nous ajouterons avec l'Gaid », ont-ils crié. Ils ont fait de ce vendredi historique le jour d'un procès public national contre cette figure du pouvoir qui a été dans les rangs d'Abdelaziz Bouteflika avant de lui tourner le dos et prendre les commandes du pays. En cause, sa dernière sortie médiatique dans laquelle il a tenu des propos qui sont restés en travers de la gorge des algériens. Gaid Salah a touché un point sensible, l'identité amazighe des algériens et ce vendredi, les manifestants n'ont pas été tendres, ils lui ont clairement signifié « Gaid Salah, DIGAGE ». Rue Hassiba Ben Bouali #Alger #Vendredi20 pic.twitter.com/j4LPA35JVL — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 5, 2019 Après avoir réitéré ne pas avoir d'ambitions politiques, Ahmed Gaid Salah s'est imposé ces derniers mois que étant le seul porte-parole de l'Etat algérien, et cela n'a pas été du goût des millions de manifestants qui ont inondé les rues de toutes les villes, de toutes les Wilayas pour crier leur union et que tous les algériens sont « khawa khawa » (frères, frères). "اليد في اليد، نحو العصابة و نزيدو قايد" « Main dans la main nous enlèverons le gang et Gaid avec »#الجزائر#الجمعة20#Algérie#Vendredi20 pic.twitter.com/RvvGwCsIyk — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 5, 2019 Cette manifestation est sans doute la plus importante en termes de participation depuis le début de la révolte populaire et cela, à cause de la coïncidence avec cet anniversaire hautement symbolique, celui du jour où l'Algérie a retrouvé son indépendance. A cet effet, les manifestants ont appelé de Tizi Ouzou à Oran ou encore à Constantine à la libération de tous « les détenus d'opinion ». Rue Hassiba Ben Bouali #Alger #Vendredi20 pic.twitter.com/j4LPA35JVL — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 5, 2019 Malgré la chaleur, malgré la tentation d'aller à la plage, les Algériens ont préféré affronter les dispositifs policiers mis en place par les autorités. Des dispositifs impressionnants qui ont souvent empêché les manifestants de marcher en les encerclant des deux côtés des rues, notamment à Alger, la capitale. Stratégie honteuse ordonnée par le patron de la police Abdelkader Bouhadba, des centaines de fourgons de police des 2 côtés de la chaussée ont asphyxié les manifestants en réduisant leur marge de manœuvre place Audin et trémie de Hassiba Ben Bouali fermées #DGSNdelahonte pic.twitter.com/swntB9CJrg — Khaled Drareni (@khaleddrareni) July 5, 2019 Les manifestants et les journalistes ont dénoncé la « stratégie honteuse du patron de la police Abdelkader Bouhadba », qui a mis en place des « centaines de fourgons de police des deux côtés de la chaussés » pour ne pas laisser les manifestants avancer. Mais leur détermination était plus grande.