L'Artotec, le médicament qui permet d'avorter n'est plus disponible en pharmacies suite à une décision prise par le ministère de la Santé le 31 juillet dernier. Il s'agit d'un médicament prescrit pour traiter des douleurs de certains rhumatismes, mais qui est utilisé également dans les cas d'avortement. En réponse à cela, le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI) dénonce dans un communiqué parvenu jeudi 16 août à Hespress FR, cette décision du ministère. Le mouvement considère que les interruptions volontaires de la grossesse ne présentent aucun risque si elles sont effectuées à l'aide d'une méthode préconisée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon MALI, cette décision met en péril la vie et la santé de bon nombre de femmes. « Cette suspension (du médicament) met la vie des femmes en danger, elle ne va rien changer puisque les femmes vont continuer à avorter en ayant recours à des méthodes qui pourraient mettre leur vie en danger », déclare à Hespress FR Btissam Lachgar, militante au sein du Mouvement Alternatif pour les Libertés individuelles. Il faut rappeler que la suspension de l'Artotec est provisoire, entre temps la direction du médicament va définir la méthode de vente. Il va être soumis à prescription médicale ou alors, il sera limité à un usage hospitalier. A noter qu'il existe un autre médicament du même type qui est Cytotec. Il n'a pas fait l'objet de suspension vu qu'il est utilisé uniquement en milieu hospitalier. Lire aussi : Avortement : dissemblances dans le monde