Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mouad Bouchareb aurait été destitué de son poste suite à une défection de son propre camp. C'est la deuxième fois que les députés algériens font ce genre de manœuvres. L'élu du FLN, l'historique parti d'où est issu l'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, a été la cible de vives contestations dans son propre camp depuis l'élection du nouveau secrétaire général du parti Mohamed Djemai. Les députés ont alors réclamé la démission de Mouad Bouchareb affirmant que sa présence à la tête de l'APN (l'Assemblée nationale algérienne) est anti-constitutionnelle. Et pour cause, Mouad Bouchareb a été nommé président de l'APN à la suite de l'éviction forcée et anti-constitutionnelle de l'ancien président de cette instance (par les députés eux-mêmes) Said Bouhadja. Selon les informations de la presse algérienne, notamment TSA et Observ'Algérie, les députés FLN avec une partie de ceux du RND, l'allié du FLN, ont enclenché le processus pour destituer Mouad Bouchareb. TSA, estime de son côté que les députés allaient « officialiser leur retrait de confiance ». Mouad Bouchareb, ce jeune produit de l'appareil Bouteflika, avait toutes ses chances de se diriger vers le trône présidentiel avec la crise actuelle. Incarnant la jeunesse et une certaine forme de renouveau, il aurait été tout bien choisi pour remporter les élections, mais depuis sa « nomination » à la tête de l'APN, le personnage enchaîne les bourdes. Après avoir déclaré à la télévision « bonne nuit et bons rêves », il est devenu une cible privilégiée des manifestants algériens dont certains le considèrent comme le 4ème B a éliminer. Celui qui a été un partisan du cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika et qui a estimé que son nom relevait de la sacralité, est perçu par le peuple algérien comme un pur produit du système. Ce même système qu'ils ne cessent de dénoncer durant leurs marches chaque vendredi.