Le groupe parlementaire du "Front des Forces Socialistes" (FFS, opposition) a annoncé samedi avoir suspendu, officiellement, ses activités à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour dénoncer le "flou" qui entoure la crise à la Chambre basse du Parlement. "Vu le flou qui entoure la gestion de la crise de l'Assemblée Populaire Nationale, le groupe parlementaire du FFS suspend toutes ses activités au sein des instances de l'assemblée", a souligné le parti dans un communiqué. Il a précisé, cependant, que "tout en suivant l'évolution de la situation, les parlementaires du FFS consacreront leurs activités aux sorties sur le terrain à travers les différentes wilayas pour rencontrer les citoyens, être à leur écoute et se solidariser avec les syndicalistes, les militants des droits de l'Homme, les militants victimes d'harcèlements et de poursuites judiciaires d'une manière abusive". La Chambre basse du Parlement est actuellement confrontée à une crise avec l'éviction d'un président et la désignation d'un autre, sur fond de lutte avec les députés de la majorité. En effet, à défaut de pouvoir pousser à la porte le président de l'APN, Saïd Bouhadja, les députés de cinq groupes parlementaires, pilotés par le Front de libération nationale (FLN) du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika et le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia, avaient d'abord bloqué l'accès à l'APN avant de mettre un cadenas à la porte. Ils ont par la suite élu un nouveau président, Mouad Bouchareb (47 ans) du FLN, en remplacement de Bouhadja, qui n'a pas demissionne mais en conflit ouvert avec la majorité parlementaire. Il se proclame légalement toujours en fonction, laissant craindre un possible imbroglio institutionnel.