De plus en plus de médecins sont enlevés par le groupe terroriste des Shebabs, et ce choix des victimes n'est pas fortuit. En effet, un rapport des services de renseignements kényans vient de révéler que les Sebabs recourent de plus en plus à l'enlèvement des médecins au Kenya pour combler leurs pertes en personnel médical, subies notamment lors des affrontements avec les forces de l'Union Africaine en Somalie (AMISOM) et des frappes aériennes américaines. Selon ce rapport, largement repris par les médias locaux, le groupe terroriste, qui avait récemment subi des pertes parmi ses rangs lors de ses affrontements avec les forces de l'AMISOM et suite aux frappes aériennes américaines, a opté pour l'enlèvement des médecins pour combler ses besoins en personnel et matériel médicaux. L'affaire la plus récente remonte au 12 avril dernier, quand deux médecins cubains ont été enlevés par des hommes armés des Shebab à Mandera, dans le nord-est du pays, à la frontière avec la Somalie. Le rapport avertit aussi que le groupe terroriste, affilié à Al-Qaida, envisage intensifier ses opérations durant le mois de ramadan, notamment détourner une ambulance du gouvernement et perpétrer un certain nombre d'attaques à Mandera (nord du Kenya), dont un attentat à la bombe contre la piste d'atterrissage du comté et l'enlèvement d'un certain nombre de travailleurs d'ONG, d'étrangers et de responsables gouvernementaux. L'inspecteur général de la police kényane Hillary Mutyambai, s'est montré toutefois rassurant en affirmant qu' »il n'y a rien à craindre » et que les services de sécurité sont en alerte et que la vigilance a été renforcée.