L'ex-Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, n'a plus le vent en poupe au sein de son parti le mythique RND, allié du FLN dans la coalition gouvernementale. L'ancien homme fort du gouvernement Bouteflika, déchu depuis le début de la révolution algérienne, est désormais persona non grata dans son propre parti à Alger. Réunis dimanche dans la capitale, des militants régionaux du (Rassemblement National Démocratique) RND, le parti dont Ahmed Ouyahia a été le secrétaire général pendant dix-sept ans, ont tous réclamé le départ « immédiat » du dirigeant, tombé en disgrâce du pouvoir après le remaniement gouvernemental, qui a fait de Noureddine Bédoui son remplaçant en tant que Premier ministre. Selon un communiqué du bureau du parti de la Wilaya d'Alger, outre l'exigence du départ immédiat du poste de secrétaire général, les partisans du bureau algérois ont par ailleurs annulé l'adhésion d'Ahmed Ouyahia au Conseil de la Wilaya d'Alger et ont appelé les partisans à s'inscrire dans le « processus de redressement » du RND. Depuis son éviction du pouvoir, l'ex-Premier ministre a tourné le dos à Abdelaziz Bouteflika, au fur et mesure que la contestation prenait de l'ampleur et que le chef d'Etat major Ahmed Gaid Salah a commencé à plaider pour l'application de l'article 102 de la Constitution algérienne, qui constate la vacance de la présidence. Le mouvement de contestation qui a visé Ahmed Ouyahia à Alger a, quant à lui, commencé le 3 avril, selon TSA.