Les Nations unies ont alerté, mardi 2 avril, sur la fragilité alimentaire des pays voisins à ceux qui ont subi ou subissent encore des guerres. En cause, les déplacements des populations voisines fuyant l'insécurité et les guerres. Dans le rapport mondial sur les crises alimentaires publié mardi, des pays comme le Liban, la Colombie et le Bangladesh se retrouvent dans des situations de fragilité alimentaire. « Les déplacements massifs de populations créés par des conflits génèrent des inquiétudes pour certains des pays accueillant des réfugiés ou des migrants », indique en ce sens le rapport. Mais les pays les plus touchés par la menace d'insécurité alimentaire sont actuellement tous localisés dans le proche et moyen orient, « particulier en Egypte, en Jordanie, au Liban et en Turquie où sont accueillis des réfugiés syriens, au Bangladesh où arrivent des Rohingyas venus du Myanmar », note le rapport. En Afrique, l'Ouganda aussi est touché car il accueille les réfugiés venus du Soudan et de la République démocratique du Congo. Le Burundi et le Cameroun à leur tour voient affluer des populations en provenance de la République centrafricaine et du Congo. « Les pays autour du lac Tchad accueillant les populations chassées par les violences liées à Boko Haram », ajoute le rapport. L'Amérique du sud n'est pas en reste à cause de la crise au Venezuela, la Colombie, l'Equateur et le Pérou se retrouvent à accueillir des milliers de réfugiés fuyant la famine et l'hyperinflation de la république bolivarienne. L'année dernière, ce sont plus de 113 millions de personnes dans 53 pays qui se sont retrouvés dans la famine. En 2019, les guerres et le climat d'insécurité dans les pays devraient être les « premières causes de pénuries alimentaires », conclut le rapport dans ses prévisions.