Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait été l'un des rares dirigeants de premier plan à avoir fait le déplacement à Brasilia, début janvier, pour l'investiture du président brésilien Jair Bolsonaro. Dans une sorte de « prêté pour rendu », Bolsonaro a, entamé ce dimanche une visite d'Etat en Israël. Cette visite de trois jours, destinée à « sceller une nouvelle fraternité », intervient à un moment où Netanyahu, au pouvoir depuis bientôt 13 ans et en quête d'un 5e mandat lors des législatives prévues le 9 avril, a grandement besoin de soutien à l'international, à fortiori celui du président de la plus grande puissance d'Amérique latine. Au lendemain de son élection fin octobre, Jair Bolsonaro avait suscité la polémique en annonçant son intention de transférer l'ambassade du Brésil à Jérusalem. Une décision qui l'arrange aussi au plan interne car elle contente l'électorat évangélique, très attaché à Israël, qui a fortement contribué à sa victoire. Le président brésilien a toutefois tempéré ses ardeurs, son autre soutien de poids, le lobby de l'agro-négoce, craignant des représailles de pays arabes, le Brésil étant le premier exportateur au monde de viande halal.