Le ministre jordanien des Affaires étrangères et des expatriés, Aymane Safadi, a réitéré, jeudi à Casablanca, le soutien « total et absolu » de son pays à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. S'exprimant lors d'un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, à l'issue des entretiens en tête-à-tête du Roi Mohammed VI et du Roi Abdallah II, Safadi a indiqué que « la Jordanie a une position constante concernant la question du Sahara Marocain », notant que son pays « soutient d'une façon totale et absolue l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc frère ». Le ministre jordanien a souligné, dans ce cadre, que le Royaume hachémite appelle à une solution politique à la question du Sahara marocain, conformément à la légalité internationale, notamment la résolution 1813 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et dans le cadre de l'initiative marocaine d'autonomie, ce qui est de nature à garantir la Souveraineté du Maroc sur tous ses territoires. Soutien à la cause palestinienne Par ailleurs, le ministre jordanien a affirmé que la cause palestinienne est une question qui revêt une grande importance pour la Jordanie comme pour le Maroc. Safadi a affirmé que les entretiens en tête-à-tête du Roi Mohammed VI et du Roi Abdallah II ont été l'occasion pour les deux Souverains d'examiner plusieurs questions centrales, notamment la question palestinienne qui constitue une priorité pour le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, et le Roi Abdallah II, Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, tuteur des lieux saints de l'Islam et du christianisme d'Al Qods. La question palestinienne était au centre des discussions entre les deux Souverains en raison de la situation difficile que connaît la région, a poursuivi Safadi, soulignant que les deux Chefs d'Etat ont convenu de renforcer leur action commune dans le cadre du « système arabe et islamique » pour la défense d'Al Qods, la protection des lieux saints de l'Islam et du christianisme, et le rejet de toutes les mesures unilatérales qui portent atteinte à l'identité arabe, islamique et chrétienne d'Al Qods Acharif. Le Golan est un territoire syrien occupé En ce qui concerne la Syrie, le ministre jordanien a souligné que les deux pays, la Jordanie et le Maroc, ont une position « claire et ferme » en faveur d'un rôle arabe actif dans le règlement de la crise syrienne. Il a noté que la position de la Jordanie et du Maroc est claire et cohérente sur le fait que le Golan est un territoire syrien occupé et que « rien, ni aucune décision unilatérale ne changera cette réalité ». Il a souligné que toute reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan est « nulle et non avenue » et constitue une violation claire de la légalité internationale. Toujours en ce qui concerne les entretiens entre le Roi Mohammed VI et le Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, Bourita a affirmé que cette rencontre « revêt une grande importance eu égard au timing – à la veille du Sommet arabe – et aux défis qui se posent ». Son importance est due également à son impact positif sur les relations bilatérales entre les deux pays et sur le renforcement de la concertation entre Rabat et Amman sur toutes les questions, « non contre quiconque, mais au service de nos relations et des causes arabes importantes ». Une affaire de souveraineté Bourita a également souligné que la politique étrangère est une « affaire de souveraineté » pour le Maroc et la coordination avec les pays du Golfe « doit se faire de part et d'autre ». Il a indiqué que « du point de vue du Royaume du Maroc, les relations avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, ont toujours été des relations historiques profondes. Le Maroc a toujours tenu à les préserver et les renforcer ». « Il peut arriver qu'on ne soit pas d'accord sur certaines questions, la politique étrangère étant une affaire de souveraineté. Au Maroc, elle est, en outre, fondée sur des principes et des constantes », a-t-il ajouté. Bourita a poursuivi que « la coordination devrait se faire dans les deux sens. Elle ne doit pas être à la carte, elle doit couvrir toutes les questions importantes au Moyen Orient comme en Afrique du Nord, à l'instar de la crise libyenne ». De même, a-t-il dit, « la préservation de cette relation devrait être un souci de part et d'autre. Si ce n'est pas le cas, il serait normal que toute les alternatives soient examinées ».