La cause palestinienne est une question qui revêt une grande importance pour la Jordanie comme pour le Maroc, a souligné, jeudi, le ministre jordanien des Affaires étrangères et des expatriés, Aymane Safadi. S'exprimant lors d'un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, à l'issue des entretiens en tête-à-tête du roi Mohammed VI et le roi Abdallah II, Safadi a affirmé que ces entretiens ont été l'occasion pour les deux Souverains d'examiner plusieurs questions centrales, notamment la question palestinienne qui constitue une priorité pour le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II. La question palestinienne était au centre des discussions entre les deux Souverains en raison de la situation difficile que connaît la région, a poursuivi Safadi, soulignant que les deux Chefs d'Etat ont convenu de renforcer leur action commune dans le cadre du "système arabe et islamique" pour la défense d'Al Qods, la protection des lieux saints de l'Islam et du christianisme, et le rejet de toutes les mesures unilatérales qui portent atteinte à l'identité arabe, islamique et chrétienne d'Al Qods Acharif. En ce qui concerne la Syrie, le ministre jordanien a souligné que les deux pays, la Jordanie et le Maroc, ont une position "claire et ferme" en faveur d'un rôle arabe actif dans le règlement de la crise syrienne, notant que la position de la Jordanie et du Maroc est claire et cohérente sur le fait que le Golan est un territoire syrien occupé et que "rien, ni aucune décision unilatérale ne changera cette réalité". Il a souligné que toute reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan est "nulle et non avenue" et constitue une violation claire de la légalité internationale. Toujours en ce qui concerne les entretiens entre le roi Mohammed VI et le souverain de Jordanie, Bourita a affirmé que cette rencontre "revêt une grande importance eu égard au timing - à la veille du Sommet arabe - et aux défis qui se posent". Son importance est due également à son impact positif sur les relations bilatérales entre les deux pays et sur le renforcement de la concertation entre Rabat et Amman sur toutes les questions, "non contre quiconque, mais au service de nos relations et des causes arabes importantes".