Les infirmiers et techniciens de santé du public observent ce jeudi 21 mars un sit-in devant le ministère de la santé à Rabat. Comme annoncé dans leur programme de lutte, les « anges blancs » venus des quatre coins du Maroc, sont en grève nationale de 24h, à l'exception des urgences et du service de réanimation. Ils viennent, encore une fois, crier leur colère face au «désintérêt » du gouvernement quant à leurs revendications, plusieurs fois exprimées. Explications. « Nous sommes arrivés à une impasse avec le ministère de la Santé. Il s'agit de notre 3ème sit-in et grève ce mois de mars, mais malheureusement il n'y a toujours rien, on a l'impression qu'ils ne nous entendent pas», déplore Youness, coordinateur au sein du Mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc au micro de Hesress Fr . Il nous explique qu'il y a eu des pourparlers « timides » durant ces dernières semaines mais « rien de sérieux ni de prometteur », avant de rappeler qu'au début de leur mouvement les infirmiers se contentaient du port du brassard rouge pour montrer leur mécontentement par rapport au système médical et à ses failles, mais les responsables « ne voulaient rien voir ». Un autre débrayage de 48 heures assorti d'un sit-in, est également prévu pour le mois d'Avril, précise notre interlocuteur. « Nous poursuivrons notre lutte, nous n'allons pas cesser notre mouvement de protestation jusqu'à ce que le ministère de la santé prenne au sérieux nos revendications. Cela fait deux ans que nous réclamons les mêmes choses, il est temps que ça change », ajoute notre interlocuteur. Rappelons que le dossier revendicatif des infirmiers et techniciens de santé comporte notamment l'augmentation de la prime de risque, la création de l'ordre des infirmiers et des techniciens de santé et l'élaboration du référentiel d'emploi et de compétences (REC)». Les manifestants demandent pareillement à leur ministère de tutelle qu'il y ait « des formations de base et des formations continues adaptées aux besoins réels, afin de revoir le rythme d'avancement de l'infirmier, l'augmentation des effectifs en embauchant les lauréats infirmiers pour soulager les effectifs en exercice, l'égalité des chances en matière de promotion professionnelle à l'instar des autres catégories (ingénieurs, pharmaciens, médecins et autres fonctions publiques) et enfin le recours et l'équité pour les victimes du décret n°2-12-535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé ».