Le Maroc est à l'avant-garde de la lutte antiterroriste aux plans régional et continental, grâce à ses services de sécurité performants et à sa parfaite maitrise des enjeux sécuritaires de la région subsaharienne, a souligné Claude Moniquet, président du Centre européen pour le Renseignement stratégique et la Sécurité (ESISC). Cet ancien agent de la Direction générale de la Sécurité extérieure française (DGSE) a relevé qu'une fois de plus le Maroc a prouvé son leadership en matière de lutte antiterroriste dans la région, »avec un système sécuritaire performant, qui collabore très bien avec ses homologues et alliés occidentaux dans la lutte antiterroriste ». M. Moniquet réagissait, vendredi dans une déclaration à la MAP, à la mise en échec d'un plan terroriste d'une extrême gravité visant le Maroc, à l'instigation et sur incitation directe d'un haut dirigeant de l'organisation Daech opérant dans la région du Sahel, ainsi qu'aux recherches et investigations menées par le Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ) qui ont permis de recueillir des informations de terrain étayées par des données techniques sur l'existence d'une zone montagneuse, suspectée d'être utilisée comme l'arrière base de soutien logistique en armes et munitions destinées aux membres de cette cellule pour l'exécution de ses plans terroristes. Lire aussi | Une cache d'arme découverte dans une zone montagneuse ayant servi de base arrière à la cellule terroriste démantelée mercredi au Maroc Il a affirmé que »cette opération marocaine, qui est un beau succès, » a permis de montrer que le terrorisme non seulement s'étend dans la région du Sahel vers la côte de l'Afrique de l'ouest, le Tchad, le Benin, mais aussi vers l'Afrique du Nord via le sud de l'Algérie visant particulièrement le Maroc ». Rappelant que la région du Sahel est »l'une des plus imprévisibles et volatiles » en Afrique, l'expert franco-belge des questions sécuritaires a expliqué qu' »aujourd'hui, nous avons affaire à des groupes terroristes en pleine expansion qui s'étendent au-delà du Sahel, ce qui donne lieu à un débordement et à une tentative de gagner la côte d'Afrique de l'Ouest, ce qui fait courir le risque d'établissement dans cette zone d'un Califat islamiste comme on l'avait vu en Syrie et en Irak auparavant ». M. Moniquet, qui a beaucoup travaillé sur la collusion du +polisario+ avec des groupes islamistes et des réseaux du crime organisé et de trafic de tout genre, n'a pas manqué d'évoquer, dans ce contexte, la possibilité que ce dernier soit sollicité par ces groupes, pour des raisons qui tiennent au mercenariat, afin de mener des opérations terroristes ou de servir de relais logistiques. Lire aussi | Démantèlement au Maroc d'une cellule terroriste extrêmement dangereuse liée à la branche sahélienne de Daech Le président de l'ESISC a, d'autre part, noté que le Royaume joue depuis de nombreuses années un rôle de stabilisation dans la région au regard de son influence auprès de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, avec lesquels il entretient des relations de coopération sécuritaire importante. Le Maroc, a-t-il poursuivi, entretient également une excellente coopération en matière de lutte antiterroriste avec des pays occidentaux, comme la France et les Etats-Unis. Il a, à cet égard, fourni à plusieurs reprises des renseignements qui ont été extrêmement importants pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme y compris en Europe, a-t-il ajouté.