L'Iran a démenti, mardi 19 mars, une opération militaire conjointe avec la Turquie. Ankara avait annoncé la veille qu'elle allait lancer une opération avec l'aide de Téhéran contre les kurdes. Alors que les deux pays sont des alliés dans la région, notamment à cause des partis kurdes qui livrent une guerre à la Turquie depuis 1984 (l'Iran aussi a des rebelles kurdes vers ses frontières, ndlr), Téhéran a réfuté l'annonce faite, la veille, par Süleyman Soylu, ministre turc de l'Intérieur. Le ministre turc avait déclaré, cité par l'agence Anadolu, que la Turquie et l'Iran allaient lancer une « opération conjointe » contre les rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). « Ce matin à 08H00 (05H00 GMT), nous avons débuté une opération conjointe avec l'Iran contre le PKK à notre frontière orientale », a-t-il dit. Mardi, Téhéran annonce que cette annonce est fausse. « Les forces armées iraniennes n'ont aucun rôle dans l'opération militaire turque contre le PKK », a dit une source au sein de l'Etat major des forces armées iraniennes. La même source ajoute que les forces armées iraniennes « affronteront avec force tout groupe qui chercherait à semer le trouble sur notre territoire national », rapporte l'agence de presse iranienne Irna. Les deux pays partagent une frontière de 499 kilomètres et également une frontière avec l'Irak où se trouvent au nord, des bases du PKK et du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un parti kurde iranien.