A trois jours de la fin de la campagne et à cinq jours du scrutin présidentiel de samedi, les cinq candidats en lice pour la magistrature suprême au Sénégal rivalisent de promesses et de déclarations rassurantes quant à l'issue positive de leurs courses vers la présidence. Pour le président sortant et candidat à sa propre succession, Macky Sall, la victoire « est inévitable ». C'est une perspective que « personne ne pourra empêcher », selon lui. « La victoire au premier tour est inévitable et personne ne pourra l'empêcher, parce que le 24 février, avant 18 heures, les choses seront claires avec le peuple sénégalais qui a déjà choisi la continuité dans le progrès », a soutenu le candidat de la coalition Benno Book Yaakaar (BBY), lors d'un meeting, tenu lundi à Rufisque, dans la région de Dakar. Même élan de confiance chez l'ancien Premier ministre Idrissa Seck (Rewmi-opposition), qui courtisait dans la région de Thiès les militants et sympathisants de la principale formation de l'opposition, le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l'ancien président Abdoulaye Wade. « Malgré les pressions, vous avez décidé, tous dans le département de Tivaouane, de venir travailler au sein de notre coalition pour l'intérêt du Sénégal », a-t-il lancé aux responsable du PDS qui ont rejoint sa coalition. On parle essentiellement de religion A Touba, fief de la confrérie des Mourides, le candidat du Parti de l'unité et du rassemblement (PUR), Issa Sall, a présenté son projet de société « Pur100 » destiné aux foyers religieux du Sénégal. « Si on parle du Sénégal, on parle essentiellement de religion parce que tout le monde est religieux dans ce pays », a souligné le candidat Sall à l'issue d'une rencontre avec le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, promettant une multitude d'infrastructures de base aux populations de la région. A Saint-Louis, dans le nord du pays, l'ancien ministre des Affaires étrangères Madické Niang (dissident du Parti démocratique sénégalais/PDS) s'est engagé, quant à lui, à mettre en place « un programme spécial » en faveur de cette ville, ancienne capitale du Sénégal, « en retard pour son développement économique et social, malgré tout son potentiel ». Quant à Ousmane Sonko, candidat des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Ethique et la Fraternité (PASTEF), il est allé mener campagne à Matam (Est), une région considérée comme acquise politiquement au président sortant Macky Sall.