La palpitante histoire de Jacques Brel au Royaume sera bientôt disponible. « Jacques Brel et le Maroc », tel est le nom du nouvel ouvrage du journaliste belge Hervé Meillon, qui vient de paraître aux éditions « La Croisée des Chemins ». L'auteur sera présent pour présenter son ouvrage, le week-end prochain, lors de la 25e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) qui aura lieu à Casablanca, du 8 au 17 février à Casablanca. Journaliste-animateur sur la chaîne de radio RTL, Hervé Meillon connait bien le Maroc puisqu'il y passe beaucoup de temps pendant l'année depuis quatorze ans. Il est également auteur du livre « Les Belges au Maroc », publié en 2013. Dans ce nouveau livre, Meillon retrace l'aventure marocaine de celui qui a écrit « La valse à mille temps » alors qu'il regagnait Casablanca de Tanger. « Peu de gens savent les liens qui unissent Brel au Maroc, alors qu'il y venait souvent à titre professionnel et privé. Le chanteur aimait profondément ce pays qui l'a inspiré, et ce pays le lui a bien rendu », a expliqué Meillon dans une déclaration à la MAP . Il a souligné « l'authenticité qui lie des êtres de cultures différentes se rassemblant autour de l'amour du plaisir et de l'art ». En effet, l'interprète de « Vesoul » avait une relation particulière avec le pays nord-africain. Au Maroc, il ne s'ennuyait jamais Très épris du royaume, l'icône française a même songé à s'y installer. Le Maroc avait séduit le poète lyrique par ses nombreux atouts, dont sa gastronomie. Par ailleurs, Brel ne quittait pas le restaurant du port de Casablanca où il dégustait de délicieux tajines. Son passage au Maroc a également marqué ceux qui l'ont côtoyé. Le défunt dramaturge marocain Tayeb Seddiki s'en souvenait encore. « Il se rendait souvent au Sphinx, une maison close à Mohammedia. Dans sa fameuse chanson Jeff, quand il dit "On ira voir les filles chez la madame Andrée paraît qu'y en a de nouvelles", eh bien, cette dame a réellement existé, elle officiait au Sphinx, qui comptait tout au plus une dizaine de "pensionnaires", Brel n'y allait pas forcément pour consommer. Après chaque représentation il voulait faire la fête, c'était un rite. Il ne s'ennuyait jamais », avait déclaré feu Seddiki à un quotidien marocain de la place. Quarante ans après sa mort, Jacques Brel continue d'inspirer ses admirateurs et de les enchanter avec ses chansons de cœur et surtout d'autodérision. Le compositeur interprète Belge était et est toujours l'un des pionniers de la francophonie, la finesse lourde de ses mots donne l'impression qu'il ne les employait pas.