La nuit de ce mercredi 23 janvier a été mouvementée au Venezuela. Le jeune président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, s'est autoproclamé président à la place de Nicolás Maduro, au centre d'une fronde populaire depuis un certain temps déjà. Ce coup de force a immédiatement reçu la bénédiction, de plusieurs pays de la région, mais surtout du président américain, Donald Trump, qui s'est empressé de déclarer que les USA reconnaissaient Guaidó comme seul et unique représentant légitime du Venezuela. The citizens of Venezuela have suffered for too long at the hands of the illegitimate Maduro regime. Today, I have officially recognized the President of the Venezuelan National Assembly, Juan Guaido, as the Interim President of Venezuela. https://t.co/WItWPiG9jK — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 23, 2019 Le jeune opposant, 35 ans, s'est déclaré "président en exercice" du pays en vue de "parvenir à un gouvernement de transition" et d'obtenir "des élections libres". Une décision qui "a reçu l'approbation de l'ensemble de l'opposition et des leaders en exil". Dans un communiqué adressé aux ambassades étrangères, Juan Guaidó a assuré vouloir "maintenir des relations diplomatiques avec tous les pays du monde". Il les a également appelé à ignorer les ordres de Maduro qui leur a demandé de quitter le pays dans les 72 heures. De son côté, Nicolás Maduro a rejeté ce « coup d'Etat », assurant depuis le palais présidentiel qu'il restait le président "du peuple et de la souveraineté populaire". Maduro a également rappelé "les coups d'Etat orchestrés par les Etats-Unis" dans le passé. "Nous ne voulons pas revenir au XXe siècle. Au peuple vénézuélien, je dis non aux coups d'Etat, non à l'impérialisme" a-t-il déclaré. Les regards sont désormais tournés vers l'armée qui, pour l'heure se range derrière le régime en place. Dans ce sens le ministre de la défense a affirmé que l'armée « continuera de défendre la constitution ». Reste à savoir jusqu'à quand ?