Suite à la tentative de 6 ressortissants européens de s'introduire sans autorisation dans le territoire marocain afin de promouvoir des thèses séparatistes sous couvert de leur fonction d' »eurodéputés », le Club des avocats au Maroc a réagi en condamnant des pratiques contraires aux principes de neutralité et de respect des États souverains. Il rappelle que chaque Etat est souverain et « est seul maître de l'accès à son territoire ». Six eurodéputés (de nationalité portugaise, espagnole et finlandaise) ont tenté jeudi d'accéder au territoire marocain, à Laâyoune, en prétextant une mission du Parlement européen avant d'être priés de reprendre le même vol par lequel ils sont arrivés. Nos sources ont affirmé que ce groupe de ressortissants européens n'avaient pas de mission au Maroc et n'avaient pas les autorisations nécessaires pour effectuer cette prétendue visite. Réagissant à cette nouvelle affaire qui servait à faire le buzz dans les médias et à créer des frictions diplomatiques entre le Maroc et l'Union européenne, Mouad Elajouti, président du Club des avocats du Maroc a déclaré à Hespress FR que ce déplacement des eurodéputés est contraire au « droit international et des principes de souveraineté ». Condamnant fermement la tentative de certains parlementaires européens d'entrer au Maroc sans autorisation pour promouvoir les thèses séparatistes du polisario, l'avocat a souligné que l'initiative de ces eurodéputés, a été menée en outre, en violation des règles diplomatiques et du règlement du Congrès des députés espagnol, et « constitue une ingérence inacceptable et un acte de provocation contraire aux principes d'unité nationale auxquels le Maroc et les Etats européens sont attachés ». En essayant de s'introduire au Maroc sans autorisation du Parlement européen et sans la validation par les autorités marocaines, ces députés ont outrepassé leur prérogatives et « ne peuvent revendiquer aucune légitimité officielle, rendant leur démarche totalement infondée et contraire aux règles de leur propre institution », a affirmé Elajouti. « Le droit international est explicite : chaque État est seul maître de l'accès à son territoire. Toute tentative d'entrée non autorisée constitue une violation de la souveraineté nationale et une transgression des conventions internationales », a affirmé notre interlocuteur. En les priant de reprendre le vol dans le sens inverse, les autorités marocaines ont appliqué « leurs lois en toute conformité avec les normes internationales », a-t-il indiqué, citant par exemple la loi n° 02-03 sur l'immigration qui prévoit que l'accès au territoire peut être refusé à toute personne dont la présence constitue une menace pour l'ordre public. De même, du point de vue des normes de l'aviation civile internationale, tout vol en direction d'un État étranger doit obtenir une autorisation préalable d'atterrissage, et l'ignorer « relève d'un acte irresponsable et contraire aux engagements internationaux en matière de transport et de sécurité », souligne l'avocat. Il précise à cet égard quelques normes que ces eurodéputés ont violés en tentant de s'introduire au Maroc de cette manière, notamment le principe de respect de la souveraineté des États membres et des pays tiers. « Le Parlement européen agit dans un cadre institutionnel strict et ses membres ne peuvent pas mener de diplomatie parallèle en dehors des mécanismes formels », nous dit il, ajoutant que toute intervention d'un député européen à l'étranger doit respecter les relations diplomatiques établies par l'Union européenne avec les États tiers. De la même manière, l'Union européenne adhère aux principes fondamentaux du droit international, y compris le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des États. « Toute action encourageant des mouvements séparatistes est contraire aux engagements internationaux de l'UE », affirme l'avocat. In fine, en refusant l'entrée de ces éléments pro-séparatistes, le Maroc en tant qu'État souverain, à défendu son intégrité territoriale et a protégé son territoire d'une tentative d'ingérence extérieure, étant donné que ce déplacement n'était ni plus ni moins qu'une provocation et une instrumentalisation politique visant à porter atteinte à l'image du Maroc et à s'ingérer dans ses affaires intérieures.