En réaction à la résolution du Parlement européen, hostile au Maroc, le député français du Rassemblement national, Thierry Mariani, a pris la parole pour dénoncer les contradictions des eurodéputés, coupables à ses yeux, d'ingérence dans les affaires judiciaires d'un des principaux pays partenaires de l'UE en Afrique. Le député français a également critiqué les deux poids deux mesures des eurodéputés qui s'acharnent contre le Maroc tout en fermant les yeux sur l'Algérie. Détails. Les attaques contre le Maroc ne font pas entièrement l'unanimité au Parlement européen. Bien que votée par une majorité large, la résolution sur "la situation des journalistes au Maroc", a été sévèrement critiquée par des députés qui s'y sont opposés. C'est le cas du député français du Rassemblement national, Thierry Mariani, qui a fustigé cette initiative législative, tout en critiquant les contradictions des eurodéputés qui l'ont votée.
Durant la séance plénière, le député du groupe « Identité et démocratie » a mis les eurodéputés devant leurs contradictions. Il s'est montré étonné de cet acharnement contre le Maroc, l'un des principaux partenaires de l'UE en Europe, alors que l'UE se montre très conciliante, selon lui, vis-à-vis de l'Algérie. « Nous nous réunissons aujourd'hui pour condamner les pratiques d'un pays qui bride les droits de l'homme et oppresse les voix contestataires et participe à la déstabilisation de l'Afrique. Alors, cela signifierait que nous parlons ici de l'Algérie », a-t-il martelé.
Mariani n'a pas manqué de critiquer frontalement les partis gauches et leur laxisme envers l'Algérie. « La Gauche européenne ne condamne jamais l'Algérie et l'Union européenne lui passe tout en espérant son gaz. À la place, nous débattons du Maroc qui est pourtant un des pivots de notre partenariat stratégique en Afrique », a-t-il asséné.
Concernant le cas Omar Radi sur lequel la résolution s'est appuyée pour critiquer le Maroc. Thierry Mariani voit dans cela une tentative d'ingérence dans les affaires internes du Royaume et une offense à la Justice marocaine et à son indépendance. « A la différence de la majorité de cette assemblée, je ne considère pas que les décisions pas que les décisions de la Justice marocaine que les accusations de la victime du viol valent moins que les communiqués d'Amnesty International ou d'Human Rights Watch », a repris le député français, qui a critiqué la foi aveugle des eurodéputés dans les rapports des ONG. "Le récent exemple des pratiques de l'ONG Fight Impunity devrait avoir alerté chacun d'entre nous sur le crédit que nous accordons systématiquement aux ONG. Comme les Etats, elles ont leurs intérêts et leurs limites", a-t-il mis en garde.
Dans son intervention, il a clairement dénoncé cette tentative d'intrusion dans une affaire judiciaire d'un pays souverain. « Qu'y a -t-il dans cette résolution ? L'affirmation que M. Radi ne serait pas un violeur. Comme chacun d'entre vous, je n'en sais rien », a-t-il affirmé, ajoutant que « si M. Radi est victime d'un complot, c'est à ses avocats et au peuple marocain de le démontrer et ce n'est pas au Parlement européen de s'essuyer les pieds sur la justice marocaine ».
Rappelons que la résolution en question a été votée, jeudi, avec 356 voix favorables et 42 voix opposées. Elle a critiqué la détérioration de la liberté de la presse au Maroc et demandé à l'UE d'intervenir auprès des autorités marocaines. Le texte, porté par une trentaine de députés, a donné crédit aux accusations infondées de prise d'influence au sein du Parlement de Strasbourg dans l'affaire dite « Qatargate ».