Une vive controverse a secoué les réseaux sociaux ces dernières heures suite à une annonce du ministère de l'Emploi égyptien concernant le recrutement de 800 infirmiers égyptiens pour travailler au Maroc, avec un salaire mensuel de 1.000 dollars et une indemnité de logement de 200 dollars. Le groupe Akdital, initialement cité comme recruteur par le ministère égyptien, a rapidement publié un communiqué explicatif pour apporter des clarifications et calmer les esprits. Le ministre égyptien du Travail, Mohamed Gibran, a annoncé, samedi 8 février, la mise à disposition de 800 postes pour des infirmiers égyptiens souhaitant exercer au Maroc, affirmant que "ces offres émanaient du groupe Akdital". L'offre proposait des salaires attractifs, accompagnés d'avantages tels que le logement et l'assurance maladie. Cette annonce a rapidement enflammé les débats sur la toile, de nombreux internautes et professionnels du secteur de la santé marocain dénonçant un non-sens économique et social. "Pourquoi chercher à recruter à l'étranger alors que des milliers d'infirmiers marocains sont au chômage ou en situation précaire ?" s'est interrogé un internaute sur Twitter. Des professionnels de la santé ont également réagi avec incompréhension face à cette initiative, rappelant que le Maroc dispose d'une main-d'œuvre qualifiée, souvent en attente d'opportunités professionnelles. Face à la montée de la polémique, le Groupe Akdital a démenti toute implication dans le recrutement d'infirmiers égyptiens. Dans un communiqué publié le même jour, l'entreprise a affirmé n'avoir signé aucun accord avec une entité étrangère pour l'embauche de personnel soignant venant de l'extérieur. Le groupe a tenu à rappeler que, dans le cadre de son programme d'expansion 2023-2024, il avait recruté 4.000 professionnels marocains en partenariat avec l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et le programme Awrach. Par ailleurs, l'entreprise a annoncé la poursuite de son développement en 2025-2026, avec de nouvelles cliniques à travers le pays, tout en réaffirmant que la priorité sera toujours accordée aux compétences marocaines. Cependant, le groupe a reconnu que le secteur de la santé souffrait d'un manque structurel de ressources humaines, laissant entendre qu'un recrutement de compétences étrangères n'était pas totalement exclu en cas de besoin. Cette affaire met en lumière les défis et contradictions du secteur de la santé marocain. Alors que de nombreux professionnels locaux peinent à trouver un emploi stable, la possibilité de faire appel à des travailleurs étrangers soulève de légitimes interrogations. Si le Groupe Akdital a démenti tout accord avec l'Égypte, il reste essentiel que les autorités marocaines clarifient leur stratégie en matière d'emploi et de recrutement dans le domaine de la santé, afin d'éviter toute confusion et préserver les intérêts des professionnels nationaux.