Trois députés du Parlement basque se sont vu empêchés d'accéder au Sahara marocain après avoir tenté de se faire passer pour des touristes. Les trois personnes venaient avec des intentions pernicieuses de promotion du séparatisme au Maroc. Refoulés par les autorités marocaines de Laâyoune à leur arrivée au Maroc, les trois parlementaires sont retournés à Las Palmas de Gran Canaria, pour faire une conférence de presse et y dénoncer leur refoulement et en qualifiant d'« arbitraire » la décision du Maroc. Venant au Maroc, et en ayant des idées séparatistes, considérant venir au « Sahara occidental » et que le Royaume serait un « Etat occupant », ces parlementaires se seraient présentés comme des touristes pour ne pas éveiller les soupçons des autorités et mener leur mission éminemment de nature politique. Aussi, Mikel Arruabarrena (PNV), Amancay Villalba (EH Bildu) et Jon Hernández (Mixto-Sumar), ont d'abord commis une erreur à caractère moral, mais ont violé les normes diplomatiques internationales en vigueur, et les procédures légales pour accéder au Maroc et effectuer la mission qu'ils avaient prévue. Les parlementaires avaient comme projets d'organiser des déplacements, des rencontres non autorisées, violant ainsi plusieurs dispositions des procédures légales marocaines en matière d'entrée d'étrangers sur le territoire marocain. Il est essentiel que ces parlementaires, ainsi que d'autres ayant encore à ce jour des idées séparatistes et néocoloniales, de comprendre qu'il n'est pas permis de ne pas respecter la souveraineté du Maroc. Selon les parlementaires basques, le refus de leur entrée au Maroc serait une « atteinte » à leurs droits en tant que citoyens et représentants politiques. L'un d'entre eux, Jon Hernández, est allé jusqu'à dire que « les autorités d'occupation marocaines » étaient au courant de leur arrivée, oubliant qu'ils venaient en territoire marocain et que la souveraineté du Maroc (ou de tout autre pays) est une ligne rouge. Selon ElDiario, les parlementaires auraient affirmé que leur visite avait été correctement informée par le ministère des Affaires étrangères du gouvernement espagnol. Mais ce n'est pas le même son de cloche du côté marocain, puisque ces parlementaires se seraient présentés sous une identité de simples touristes, alors même que leur mission, dès le départ, n'était ni touristique ni motivée par des bonnes intentions. Il est clair pour tous, sauf pour ces parlementaires espagnols, que leur arrivée au Sahara marocain en ayant des idées colonialistes et en ayant un parti pris dès le départ, selon lequel le Maroc serait un Etat occupant et qu'ils viendraient avec leurs discours bonimenteurs « s'enquérir de la situation des droits de l'homme » sur le territoire marocain, pose problème et n'est pas logique. Entrer dans un pays en promouvant des idées et positions séparatistes et en encourageant ce genre de pratiques n'est ni tolérable ni envisageable. Croire qu'une supposée couverture parlementaire d'un autre pays donnerait tous les droits, est faux. Venir au Maroc pour s'enquérir de la situation des droits de l'Homme au « Sahara occidental » n'a aucun sens, et penser que le faire sans avoir les autorisations nécessaires du Royaume témoigne d'un amateurisme flagrant. Les parlementaires reconnaissent, après coup, que leur mission principale était de « dénoncer les violations des droits de l'homme », selon AtlanticoHoy. Pour Atlantico, le voyage « avait pour objectif de revendiquer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, en dénonçant les violations +constantes+ des droits de l'homme et célébrant le récent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui déclare illégaux les accords commerciaux signés entre l'Union européenne et le Maroc ». Hernández, Arruabarrena et Villalba ont tous insisté dans leurs déclarations pour que le ministère espagnol des Affaires étrangères « exige autant d'explications que nécessaire » du Maroc. Cependant, il faudrait d'abord que les positions des visiteurs espagnols soient les mêmes que celles soutenues par le ministère des Affaires étrangères et qu'elles soient en concordance avec la position de l'Etat espagnol qui ne reconnait pas que le Sahara occidental serait « occupé » par le Maroc, et qui au contraire, soutient la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud.