Des coups de feu ont été entendus tôt ce lundi 7 janvier aux environs des locaux de la radio gabonaise à Libreville. Selon les premiers éléments, des militaires auraient pris le contrôle de l'antenne pour lire un communiqué dans lequel ils annoncent vouloir mettre en place dans les prochaines heures un « conseil national de la restauration ». Les militaires sont conduits par un lieutenant de la Garde républicaine, le lieutenant Ondo Obiang Kelly, qui a lu le communiqué où il se proclame préalablement « président du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) ». Dans leur message, les « putschistes » pointent du doigt le message de vœux délivré par le chef de l'Etat, Ali Bongo, à la nation à l'occasion du nouvel an. De fait, ils mettent en doute « sa capacité à assumer la fonction de président de la République » en raison de son état de santé. Selon eux, l'entourage du président a organisé une mise en scène avec un président « malade et dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales », livrant ainsi le « spectacle désolant » d'un pays « qui a perdu sa dignité ». Ils révèlent également leur intention de mettre en place dans quelques heures un « conseil national de la restauration », et demandent à certaines personnalités (un ancien commandant de la Garde républicaine, le général Ntumpa Lebani, le président actuel du Sénat…) de se rendre à l'Assemblée nationale. Pour rappel, Ali bongo Ondimba a été victime, en octobre 2018, d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Il a été soigné pendant plus d'un mois dans un hôpital de Ryad, en Arabie Saoudite, avant d'être transféré au Maroc pour y effectuer un séjour médical, aux fins de rééducation et de convalescence.