La Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) a récemment clôturé son enquête sur l'affaire controversée de la transformation d'un centre social en hôtel et bar à Sidi Kacem. Impliquant des irrégularités dans la gestion et la construction du centre d'accueil et de formation continue Banasa, cet hôtel a été transmis au procureur général près la cour d'appel de Rabat pour prendre les décisions appropriées. Le centre Banasa, dont la construction a coûté 4 milliards de centimes de fonds publics, avait été initialement conçu comme un espace d'accueil et de formation. Cependant, il a été converti en hôtel classé et vendu à des intérêts privés, déclenchant une série d'enquêtes sur les conditions de cette transformation. L'enquête a permis d'auditionner plus de 20 personnes, parmi lesquelles trois figures politiques de la région de Sidi Kacem : l'actuel président du conseil régional, l'ex-président du même conseil, et le président du conseil communal de Sidi Kacem. En plus des accusés, 18 témoins et parties civiles ont également été entendus dans le cadre de cette affaire. Cette enquête fait suite à une plainte déposée par Abdellah EL Hafid, membre du conseil régional de Sidi Kacem et ancien député du Parti de l'Istiqlal. Celui-ci avait dénoncé des pratiques illégales dans la gestion du complexe, ce qui a conduit à l'ouverture d'une procédure judiciaire. Le procureur général avait précédemment ordonné la fermeture des frontières à l'encontre des trois suspects, tous issus des partis de l'Istiqlal, du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), et du Rassemblement National des Indépendants (RNI). Cependant, une décision a été prise pour lever cette interdiction concernant les deux présidents des conseils régionaux, tout en maintenant l'interdiction pour le président du conseil communal. L'affaire a mis en lumière des pratiques douteuses concernant la gestion des biens publics et suscite de vives interrogations sur la transparence des processus de cession de biens de l'État à des entités privées. Les autorités judiciaires continuent de suivre de près ce dossier, et la décision finale du procureur général sera scrutée de près pour mesurer les conséquences juridiques de ces agissements.