La chambre criminelle près la cour d'appel de Marrakech chargée des crimes financiers s'apprête à ouvrir le procès d'une dizaine de responsables de la province d'Essaouira accusés, entre autres, de malversations et dilapidation de deniers publics. Le procureur général près la Cour d'appel de Marrakech a décidé d'ouvrir une information judiciaire en mettant les conclusions des enquêtes menées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en coordination avec ses services régionaux à la Wilaya de Marrakech, sous la main du juge d'instruction chargé des crimes financiers. Celui-ci devrait commencer les recherches et entendre les responsables soupçonnés de malversations, de dilapidation de deniers publics, de fraude, de faux et usage de faux et de corruption ainsi que plusieurs autres dysfonctionnements liés à la gestion des affaires publiques de la province d'Essaouira.
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L'information judiciaire qui sera menée par le juge d'instruction chargé des crimes financiers, Youssef Zitouni, concernerait le président du Conseil provincial appartenant au PAM (Parti authenticité et modernité), sa 7e vice-présidente au conseil chargée du dossier des propriétés, le 6e vice-président chargé de l'urbanisme ainsi que le président du service de l'urbanisme au sein de la préfecture et l'ancien directeur d'Al Omrane, rapporte Al Akhbar dans son édition du jeudi 30 janvier. Le quotidien précise qu'un homme d'affaires connu par «les acteurs de la société civile d'Essaouira comme la plaque tournante de la prévarication» au sein de cette ville devrait également être auditionné par le juge d'instruction. La même source souligne que le nom de cet homme d'affaires est revenu dans toutes les enquêtes relatives à la gestion de la chose publique à Essaouira, notamment, les enquêtes de la BNPJ, ceux des magistrats de la Cour des comptes ainsi que ceux des inspecteurs du ministère de l'Intérieur.