Un autre épisode des manigances algériennes, d'après des sources bien informées, Hespress a appris que les autorités algériennes ont empêché un citoyen marocain de rentrer dans son pays, invoquant une enquête en cours le concernant. Il s'agit de Boussalham Cherradi, qui s'est rendu à plusieurs reprises en Algérie pour travailler dans le domaine de la construction de serres plastiques agricoles. Cependant, cette fois-ci, l'Algérie l'a empêché de franchir la frontière de son pays. Selon une proche contactée par Hespress, Cherradi était censé retourner au Maroc dimanche dernier après avoir terminé sa mission, mais il a été surpris de se voir refuser le départ, tandis que les autres travailleurs marocains ont pu quitter le territoire. Toujours, d'après la même source, la justification donnée à Cherradi était qu'il n'était pas enregistré quant à la date de sa dernière sortie d'Algérie. Elle a précisé que son cousin avait renouvelé son passeport, ce qui a suscité des soupçons chez les autorités algériennes concernant la manière dont il avait quitté le pays précédemment. Elle a expliqué qu'il a été interdit de voyager et présenté devant le tribunal lundi dernier, condamné à une amende, puis libéré. Cependant, il a reçu un document stipulant qu'il ne pouvait pas quitter le territoire durant les dix prochains jours en raison de la « poursuite de l'enquête ». Hespress a consulté un document indiquant que le passeport de Cherradi a été retiré par le chef de la Brigade de l'immigration et des étrangers de la Sûreté de la wilaya d'Alger. Ce document mentionne que la saisie du passeport du citoyen marocain a été effectuée en vertu de l'article 26 de la loi 11/08 du 25 juin 2008, relative aux conditions d'entrée, de séjour et de déplacement des étrangers sur le territoire national, permettant aux services de sécurité de retirer temporairement le document de voyage de l'étranger faisant l'objet d'une procédure administrative jusqu'à la clarification de sa situation. La proche a affirmé que les enfants de Cherradi ont récupéré son ancien passeport auprès des autorités marocaines et ont envoyé aux autorités algériennes une copie indiquant les visas de sécurité marocain et algérien avec la date de son dernier départ. Cependant, aucune réponse n'a été reçue à ce jour. "Tout ce que nous souhaitons, c'est qu'il soit autorisé à rentrer dans son pays ; tous ses documents sont en règle et rien ne justifie qu'on lui refuse son droit de voyager", espère la proche de Cherradi.